Les “Bidenomics”
Biden a résisté au premier débat chaotique. Il continue à progresser dans les sondages et la quatorzaine de Trump accroît le climat d’incertitude d’une campagne qui ne ressemble à aucune autre.
Les investisseurs jugent de plus en plus plausible l’hypothèse d’une victoire de Biden et ils décortiquent son programme pour anticiper les conséquences de sa politique économique. Quels sont les aspects principaux de ce que « The Economist » appelle les Bidenomics ? Une politique sociale, mais moins radicale que celle prônée par la gauche du parti démocrate et caricaturée par les Républicains. De la relance, tout d’abord avec l’adoption d’un plan massif de 2 000 à 3 000 milliards de dollars. Cette politique est axée sur l’aide aux chômeurs, aux PME, l’investissement dans les infrastructures, tout cela dans un esprit « vert».
Biden vise aussi un apaisement des relations commerciales avec les partenaires des Etats-Unis et, en particulier, avec la Chine. Il promet des investissements massifs en recherche et développement et dans les énergies renouvelables. Et, bien sûr, une hausse des impôts pour les entreprises et les ménages les plus aisés. Cette ponction pourrait diminuer de 12% les bénéfices des entreprises et de 14% les revenus des 1% de ménages les plus riches. Pas de quoi affoler les marchés financiers. Il ne s’agirait là que d’un rééquilibrage après quatre ans de politique résolument pro-business. La Bourse n’a pas encore choisi son camp. Mais elle ne redoute qu’un scénario : des résultats serrés et une contestation de l’élection par Trump.