MERDEILLE PAR FRÉDÉRIC ARNOUX
Jou, 160 p., 13 euros. Deux jeunes traînent leur misère dans une cité sinistrée loin de la ville des dentistes. L’un joue d’une guitare à deux cordes quand son ami fait la fortune des dentistes en alignant des droites dévastatrices. Les habitants de « là-où-onhabite », des moins-que-rien, s’avinent à l’alcool à 90°, se jettent par les fenêtres et empaillent des rats, revendus comme porte-bonheur. Une farce noire et grotesque dans un monde irréel et pourtant si proche. Mais aussi une fable poétique, où l’auteur montre que l’humanité au bord du gouffre est encore capable de merveilles.