Mais où va-t-on ?
Ceux qui nous gouvernent doivent arrêter de perdre leur temps dans des luttes intestines et servir le pays.
Loin de moi l’idée de critiquer trop sévèrement le gouvernement actuellement en place. Je ne suis pas du monde politique, et en plus, par chance, ce n’est pas mon travail. Néanmoins, il ne faut pas sortir d’une grande école pour analyser la situation et se dire que, décidément, il y a quelque chose qui ne va pas dans notre pays. Depuis l’arrivée des socialistes au pouvoir (et bien avant, il faut l’avouer), nous avons tous l’impression que l’intérêt personnel prend régulièrement le pas sur l’intérêt commun. J’ai le sentiment que cela est d’autant plus flagrant depuis deux ans. L’affaire Cahuzac en est un exemple criant. Pour ne rien arranger, outre les grands scandales politiques qui ont toujours existé, depuis quelques mois, chaque problème, petit ou grand, est prétexte à une cacophonie gouvernementale. De la position des écologistes à, plus récemment, l’affaire Leonarda ou la suspension de l’écotaxe, tout, mais absolument tout, sonne faux. Notre président et notre Premier ministre ne savent-ils pas tenir leurs troupes ? Y-a-t-il un manque d’expérience au sein de notre gouvernement ? Des problèmes d’ego ? Je ne sais pas. Mais à l’heure où la France s’enfonce dans la crise, où bon nombre de Français galèrent pour trouver un travail, souffrent dans leurs emplois et ont du mal à boucler leurs fins de mois, j’ai la naïveté de penser que nous ne méritons pas cela. Bref, je ne veux pas être trop excessif, mais je ne peux m’empêcher de me dire qu’il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Ceux qui m’ont appris le journalisme me réprimanderont s’ils ont l’occasion de lire cet éditorial : j’ai commencé par une phrase interrogative et je sens que ce sera le cas pour ma conclusion. C’est néanmoins le signe de ma grande perplexité. La France et chacun de nous ont besoin d’hommes et de femmes fiables et honnêtes pour tenir le gouvernail du bateau sur lequel nous sommes embarqués. Ceux qui nous gouvernent doivent arrêter de perdre leur temps dans des luttes intestines et servir le pays. Il est urgent maintenant de trouver des solutions. Nous en sommes tous conscients. Seulement voilà : y-a-t-il vraiment quelqu’un pour essayer de redresser la barre ?