QUICK : UN DÉTECTIVE PRIVÉ POUR ENQUÊTER SUR LES FRANCHISÉS ?
L’enseigne Quick a-t-elle essayé de s’immiscer dans la vie personnelle et professionnelle de ses salariés ? Le spécialiste du burger s’en défend. Selon Valérie Raynal, directrice de la communication, la société aurait en effet eu recours au service d’Eirpace entre 2009 et 2011, l’agence pour laquelle un détective privé avait été mis en examen pour l’espionnage des salariés d’Ikea, selon le site Mediapart qui vient de révéler cette nouvelle affaire (fin novembre 2013, ndlr). En revanche, Quick nie avoir eu toute volonté d’investiguer sur ses salariés et franchisés existants. Il aurait été seulement question de vérifier les données fournies par les candidats à la franchise dans leur dossier. “Durant cette période, l’enseigne s’est beaucoup développée, explique Valérie Raynal. Elle a reçu des dossiers de candidatures par centaines. Il fallait faire un écrémage.” Les dossiers retenus en short-list auraient fait l’objet de “vérifications de données sous la forme d’une enquête ouverte de réputation” auprès du greffe du tribunal de commerce, par exemple. Il pouvait aussi bien s’agir de vérifier s’il n’y avait pas d’hypothèques sur les biens immobiliers possédés ou si les raisons avancées pour d’éventuelles faillites précédentes étaient exactes. Le recours à une agence privée est expliqué par le manque de temps pour effectuer ces vérifications. “Après 2011, Quick a cessé de faire appel à cette agence car l’enseigne a décidé de ne plus ouvrir d’unité avec de nouveaux franchisés. Elle s’est, depuis, développée uniquement en interne, par le biais de franchisés voulant agrandir leur portefeuille.” En revanche, l’enseigne n’exclut pas de recourir une nouvelle fois à ce type de pratique pour éviter les erreurs de casting si elle ouvrait de nouveau son recrutement aux candidats en externe. “Un franchisé est un indépendant, mais aux yeux des clients, il incarne Quick. Nous devons donc être extrêmement prudents lors de nos choix”, justifie l'enseigne.