Un concept qui fonctionne, mais le rôle du franchiseur est à détailler
Conseil en franchise Jean-Michel Illien, fondateur du cabinet Franchise Management et membre du Collège des experts de la FFF.
1 - Formation
Je ne vois pas de décomposition du droit d’entrée et donc on ne sait pas ce que représente la formation dans cette somme. On sait qu’elle dure 30 jours, mais pas combien elle coûte.
La réponse de Bruno Bourrigault, directeur associé et fondateur de
Speed Burger : “Nous avons fait le choix d’incorporer au droit d’entrée la formation, le droit à l’enseigne, au territoire. Nous n’avons pas affiché son coût tout simplement car nous ne l’avons pas estimé, dans le sens où il peut être différent d’un franchisé à l’autre. Par exemple, certains viennent assister à la formation avec une personne supplémentaire, d’autres avec trois. Ils peuvent également demander à avoir une ou deux semaines supplémentaires s’ils ne se sentent pas au point. C’est donc très difficile à évaluer. En n’affichant pas un prix fixe, on évite que l’on nous dise :
“Pourquoi est-ce que je paie 5 000 euros alors que nous sommes deux et eux quatre ?”
2 - Droit d’entrée
Le montant des redevances et des droits d’entrée diffère selon la taille de la ville. N’est-ce pas là un risque de dérive de promouvoir plus les grandes villes, qui rapportent plus au franchiseur ?
B. B. : “Je ne vois pas les choses de cette manière car je suis quelqu’un de très honnête. Je ne remets pas en cause la légitimité de cette réflexion car je sais bien que certains réseaux fonctionnent ainsi. Mais par exemple, Pau fait plus de 70 000 habitants et nous avons pourtant signé un petit contrat parce que l’on estime que ce n’est pas une grande ville et que le démarrage y est plus compliqué. Nous ne forçons personne à se lancer dans de grandes villes et je préfère percevoir 3 % de redevances d’une unité qui fonctionne que de lancer quelqu’un à 5 % et qui rencontrera des difficultés au bout de quelques mois”.
3 - Suivi des franchisés
Je ne vois rien sur la capacité du franchiseur à faire faire, en dehors de la formation. Il faudrait prendre le temps de plus expliquer son rôle. Par exemple, combien de fois rend-il visite aux franchisés ?
B. B. : “Nous avons quatre animateurs réseaux pour 44 magasins, plus deux qui continuent de dispenser des formations si quelque chose ne va pas. Les quatre premiers se rendent dans les points de vente toutes les six semaines”.