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L’interview du mois

En 2016, Darty passait sous le giron de la Fnac. Ce rapprochem­ent a permis aux deux enseignes de renforcer leur présence sur le territoire national. Aujourd’hui, la franchise reste clairement la priorité stratégiqu­e du groupe. Le point avec Dominique Duba

- Propos recueillis par Camille Boulate

Fnac-Darty “La franchise permet de tester de nouvelles choses” En 2016, Darty passait sous le giron de la Fnac. Ce rapprochem­ent a permis aux deux enseignes de renforcer leur présence sur le territoire national. Aujourd’hui, la franchise reste clairement la priorité stratégiqu­e du groupe. Le point avec Dominique Dubard, directeur franchise & partenaria­ts.

Deux ans après l’acquisitio­n de Darty par la Fnac, quel est votre bilan ?

Le premier bilan à faire c’est que la franchise est devenue, peut-être encore plus aujourd’hui qu’il y a deux ans, l'une des priorités stratégiqu­es du groupe. Parce qu’avec ce rachat, les deux réseaux se sont combinés. Fin décembre 2017, Darty comptait 350 magasins dont 138 franchises et la Fnac affichait 160 boutiques dont 70 franchisés. Le groupe se compose aujourd'hui de plus de 750 magasins.

Quelles sont vos perspectiv­es de développem­ent ?

La franchise est un facteur de développem­ent très rapide. Il faut rappeler que le premier magasin franchisé Darty a ouvert ses portes en mars 2014. Autrement dit, en quatre ans à peine, l’enseigne est passée de zéro à 138 magasins. En 2017, il y a eu près de 36 ouvertures de franchises Darty. Ce développem­ent va se poursuivre en 2018 et en 2019 pour arriver à un maillage du territoire qui sera largement stabilisé. Le groupe est confiant et centré sur la volonté d’ouvrir 200 points de vente en franchise à moyen terme. Un objectif qui est en phase avec le potentiel et le rythme de développem­ent actuel. D’ailleurs, dans les prochaines années, le développem­ent risque même d’être plus important notamment grâce à deux nouveaux relais de croissance que sont nos nouveaux concepts Darty Cuisine et Fnac Connect.

Vous avez en effet annoncé vouloir intensifie­r le développem­ent de l’activité cuisine. Pourquoi ? Quelles sont vos ambitions ?

Notre volonté est d’accélérer notre développem­ent sur ce segment et de doubler le nombre de magasins. Cela va se faire par la poursuite de créations et d’intégratio­ns de corners dans les boutiques Darty existantes ainsi que sur les prochaines ouvertures en franchise. Mais pas seulement, car la nouveauté 2018 sera de développer des magasins de cuisine en “stand alone”, soit complèteme­nt indépendan­ts des magasins Darty. Ce sera un facteur important de l’accélérati­on de l’offre cuisine pour l’enseigne, ce qui nous permettra d’atteindre

rapidement les 250 points de vente.

“Avec Darty Cuisine, il y a tout un territoire à construire“

Justement, quelles sont les villes mais aussi les emplacemen­ts que vous privilégie­z pour ces nouveaux magasins ?

Il y a tout un territoire à construire avec ce concept, donc pour l’instant nous n’avons pas de limites. Toutes les régions et les villes sont à conquérir. Nous allons sans doute privilégie­r des emplacemen­ts de centre-ville, plus que ce que nous faisons actuelleme­nt avec Darty. Les zones périurbain­es sont également une priorité. Dans tous les cas, pour la franchise, Darty Cuisine reste un relais de croissance additionne­l assez important parce que l’on est sur des surfaces plus petites, entre 300 et 500 mètres carrés, ce qui nous laisse une liberté plus grande en matière de maillage territoria­l. Notre ambition est de finir l’année 2018 avec un nombre significat­if de magasins (entre 5 et 10) sur ce concept.

Quels types de franchisés recherchez-vous ? Est-ce qu’il faut être issu du secteur ? Incitez-vous vos franchisés actuels à ouvrir un Darty Cuisine ?

Nous allons utiliser les mêmes atouts que pour le développem­ent de Darty. En effet, ce dernier s’est fait à la fois à travers le ralliement d’un certain nombre d’opérateurs qui étaient partie prenante dans d’autres réseaux mais aussi via la multifranc­hise. Aujourd’hui, la moitié de nos franchisés ont plusieurs magasins. Le concept dédié à la cuisine se construira de la même façon.

Vous parliez d’un nouveau concept également pour la Fnac. En quoi consiste-t-il ?

Il s’agit de Fnac Connect, un format de magasins de 250 mètres carrés qui est développé depuis deux ans. C’est un concept focalisé sur la téléphonie et les produits techniques. Grâce à un partenaria­t avec un opérateur de téléphonie, que l’on annoncera prochainem­ent, nous allons commercial­iser des forfaits mobiles. Aujourd’hui, nous avons quatre magasins en franchise sous ce concept qui a un potentiel vraiment très impor- tant. Pour nous développer, évidemment des profils spécifique­s seront demandés avec notamment des candidats venant de l’univers de la téléphonie et affichant un savoir-faire spécifique.

Il y a deux ans, lorsque le rapprochem­ent entre la Fnac et Darty a été annoncé, la crainte était que les enseignes se concurrenc­ent. Sur le terrain, qu’en est-il réellement ?

Ce que l’on remarque, c’est que la franchise permet de tester de nouvelles choses. Par exemple, l’été dernier, nous avons ouvert à côté d’Arcachon un premier magasin arborant les deux enseignes. L’offre est ainsi composée à 75 % de produits Fnac et à 15 % de produits Darty. C’est d’ailleurs l’une des voies de développem­ent que nous travaillon­s actuelleme­nt avec l’ouverture ces derniers mois de plusieurs boutiques affichant une mixité des enseignes. C’est-à-dire que désormais, un franchisé Darty n’hésite plus à ouvrir un magasin Fnac juste à côté de son premier point de vente et inversemen­t. C’est un facteur d’enrichisse­ment pour les réseaux mais aussi d'une plus grande attractivi­té pour les clients.

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Dominique Dubald, directeur franchise & partenaria­ts.
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