Aurélie Ollier-Appenzeller, franchisée GoBabyGym
Ancienne professeure d’EPS, notamment aux États-Unis, Aurélie Ollier-Appenzeller a racheté il y a un an une franchise GoBabyGym, concept de salles de gym dédiées aux enfants. Nous l’avons suivie une journée, le 19 avril, dans le 12e arrondissement de Pari
Aurélie Ollier-Appenzeller arrive un petit peu avant les enfants pour tout allumer et vérifier que le matériel est en place. Elle prépare également la table pour les temps calmes avec stylos, crayons, puzzles et livres à disposition. À son retour d’expatriation, elle ne voulait pas retourner dans l’Éducation nationale. Elle a entendu parler de cette franchise par François Gabel, le fondateur et l’un de ses anciens professeurs à l’IUFM. En ce jour de vacances scolaires pour la zone C, le planning change un peu. Normalement, les cours d’activités physiques sont structurés par heure et par âge. Pendant les vacances, tous les enfants sont mélangés et il y a plus d’activités manuelles. Les cinq enfants inscrits ce matin arrivent au compte-goutte entre 9h et 9h45. Aurélie Ollier-Appenzeller met en place un petit parcours dans la première salle avec toboggan, panier de basket et poutre au sol. Elle montre tout, sur une musique sympa, “pour éviter de n’entendre que les 3 petits cochons”. Les enfants sont surexcités, elle les surveille, cadre gentiment et surtout conseille chaque enfant pour bien faire les mouvements. Ensuite, tout le monde passe dans l’autre salle. Piscine à balles, trampoline, tunnel, ponts, escalier… Tout y est. Là encore, elle explique le parcours, plus long et plus difficile cette fois-ci. Ils courent, sautent, escaladent et font des galipettes… Bref, c’est l’éclate ! Arrive alors un autre groupe d’une quinzaine d’enfants venant d’un centre aéré parisien. L’entrepreneure a été directement approchée mais a dû baisser son tarif pour rentrer dans le budget de la mairie de Paris. “Je n’ai pas forcément rencontré le soutien escompté de la part des écoles, crèches et de la mairie du quartier. Certains refusent de prendre mes flyers parce que je suis une structure privée. Du coup, c’est un vrai challenge de se faire connaître. Heureusement, le réseau en plein développement nous laisse de la liberté pour développer des partenariats et même d’autres services tant que c’est lié à l’enfance”, raconte-t-elle. Une fois le groupe parti, les enfants présents depuis ce matin sont trop contents de réinvestir l’espace. Une partie de cache-cache s’improvise ! L’heure du déjeuner approche. L’entrepreneure propose un temps calme. Parents et grand-mères commencent à venir récupérer les enfants, dont certains sont fatigués. Un seul reste sur place avec son repas à réchauffer au micro-ondes. “Il faudrait des autorisations spéciales pour les faire manger sur place alors les parents apportent le goûter et le déjeuner si besoin. Aujourd’hui, avec les allergies, ça peut devenir compliqué”, révèle-t-elle. Après
avoir déjeuné rapidement, elle appelle le service client d’un site d’e-commerce dont elle attend un remboursement depuis deux mois. “Je n’avais absolument aucune notion de l’administratif. Entre les gens à payer, les taxes de dingue… C’est très intéressant mais assez difficile de par mon parcours pendant lequel je n’ai appris qu’à enseigner”, déclare-t-elle. Avant de démarrer, elle n’avait pas pensé à la franchise mais compte sur le réseau aujourd’hui :“C’est déjà difficile de gérer seule. Je suis contente de ne pas avoir à tout faire et de payer des royalties pour tout ce que gère la tête de réseau”. Les six enfants inscrits pour l’après-midi sont arrivés. Toute la troupe se prépare pour aller au parc, “vu qu’il fait très beau et qu’il n’y a pas beaucoup d’enfants”. Avant de partir, la chef d’entreprise explique fermement les consignes de sécurité. “Avoir leur responsabilité ne me dérange pas, j’ai l’habitude. En tant que prof de sport, il y avait forcément un risque parce que c’est une activité physique. Mais, au parc, on n’est pas non plus tranquille”, précise-t-elle.
Après le jeu du facteur et colin-maillard à l’ombre des arbres, retour à la salle. Pause pipi, bouteille d’eau et temps libre avec de la musique. “Parfois, ils ont juste envie d’avoir
des espaces de liberté”. Travailler avec des enfants ? La franchisée aime ça et en a l’habitude. Mais, elle évoque la difficulté de recruter des gens qualifiés, avec au moins un CQP, certificat de qualification professionnelle, ou un BPJEPS, brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport, “ayant un feeling avec les enfants”. Lors d’un jeu musical, deux petits garçons se disputent et finissent en larmes. Aurélie Ollier-Appenzeller intervient. Il est temps de prendre le goûter. Et là, ô miracle, le silence règne. “Cela arrive tellement peu souvent ! Enfin si, un peu, surtout quand nous faisons des activités manuelles. Ce à quoi je n’étais pas préparée, moi qui ai l’habitude des activités physiques”, s’enthousiasme-t-elle. Retour dans la salle pour faire de nouveau le parcours de gym, le tout sur des comptines musicales. Une petite fille n’arrive pas à faire la galipette. Démonstration de la franchisée. Après 45 minutes de jeu, les enfants, surtout les plus jeunes, sont fatigués. La solution ? Un dernier temps calme. Dès 17h, les grandsmères, nounous et maman viennent chercher les enfants. À 17h30, extinction des feux !