L'Officiel de La Franchise

“Ne pèchez pas par excès de confiance ”, Jimmy Duragrain, franchisé Yogurt Factory.

Jimmy Duragrain est franchisé Yogurt Factory à Villeneuve-la-Garenne (92). Dans ce domaine des yaourts glacés, deux des principaux enjeux restent ceux des ressources humaines et la gestion de la saisonnali­té.

- Pauline BANDELIER

Se lancer en franchise avant 30 ans ? Pour Jimmy Duragrain, passer sous enseigne représenta­it une porte d’entrée vers l’entreprene­uriat : “J’ai toujours eu envie de créer quelque chose par moi-même et la franchise était rassurante pour une première expérience”, explique le jeune homme, qui a travaillé auparavant en tant qu’adjoint d’une boutique The Phone House. Au salon de la franchise où il se rend en 2016, il vient chercher un concept “novateur”, dans le domaine de la restaurati­on. Il le trouve chez Yoghurt Factory, lancée cinq ans plus tôt par deux jeunes entreprene­urs, Ouriel Hodara et Emmanuel Tedesco : “Je les connaissai­s déjà en tant que client et je trouvais qu’ils avaient un petit plus par rapport à d’autres franchises de yaourts glacés. Leur accueil chaleureux et le fait qu’ils avaient déjà des points de vente ont achevé de me convaincre”, témoigne-t-il.

Faire face aux imprévus

Il ouvre en juillet la même année à Villeneuve-la-Garenne, à 35 kilomètres de chez lui : “J’ai trouvé une opportunit­é qui correspond­ait à ma capacité financière mais dans l’idéal je recommande d’être plus proche de son domicile car ce n’est pas facile sur le plan personnel”. Papa d’une petite fille de deux ans, il avoue en effet l’avoir peu vue l’année de son lancement et avoir dû renoncer aux sorties entre amis. La partie la plus délicate de son nouveau métier : la gestion du personnel. “Dans le milieu de la restaurati­on, les profils sont très jeunes et volatiles et il faut savoir trouver les arguments nécessaire­s pour conserver ses équipes. Au lancement une personne a démissionn­é au bout de 3 semaines, en plein mois d’août”, raconte-t-il. S’il a pu rebondir rapidement, c’est en partie grâce au soutien de la tête de réseau : “En cas de coup dur, les fondateurs sont disponible­s, ce qui représente un vrai avantage lorsqu’on ne vient pas du secteur. Le fait que ce soit une enseigne française et que nous ayons le même âge aide aussi à se comprendre”. Son conseil pour éviter tout écueil : prendre son temps : “Ne pèchez pas par excès de confiance. S’il y a un doute, c’est que ce n’est pas le bon candidat.” D’une manière générale, Jimmy Duragrain suggère de bien préparer en amont l’ouverture de son point de vente, pour éviter d’avoir à recruter dans la précipitat­ion et être en mesure de faire face aux imprévus. La période de l’année idéale pour démarrer : “En pleine saison fin mars ou début avril.” En centre commercial, il travaille néanmoins tout au long de l’année, et bénéficie de la clientèle et du flux du centre, ce qui lui a assuré un démarrage rapide : “En un an et demi, nous avons connu une grosse croissance, portés par l’engouement grandissan­t des Français pour les yaourts glacés, qu’ils ont découverts pour certains pendant leurs vacances. C’est un marché d’avenir”, affirme le jeune franchisé, qui se prépare à ouvrir sept jours sur sept dès la fin 2018.

“Il faut savoir trouver les arguments nécessaire­s pour conserver ses équipes”

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