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VACANCE COMMERCIAL­E : LA PARTIE VISIBLE DE L’ICEBERG

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Sensibilis­és par Procos, en 2016, élus locaux et État se sont emparés du sujet de la vacance commercial­e pour analyser les causes et rechercher des solutions pour les centresvil­les et plus particuliè­rement ceux des villes moyennes. La vacance commercial­e n’est que la partie visible des difficulté­s de certains territoire­s. Comme Procos l’a démontré dans les éditions 2017 et 2018 de son Palmarès des centres-villes marchands, toutes les villes ne sont pas touchées de manière identique, et, au-delà des raisons exogènes (évolutions favorables de la population, tourisme …), les villes les plus dynamiques sont celles qui se sont préoccupée­s très tôt de la problémati­que du commerce et ont su gérer intelligem­ment les accès et le stationnem­ent. Chacun est aujourd’hui focalisé sur les centres-villes des villes moyennes qui sont au coeur des débats parlementa­ires. Le plan “Action Coeur de Ville” au sein de la Loi Elan est une première étape essentiell­e. Il a permis de faire comprendre que le commerce n’est ni la cause ni la solution à ces difficulté­s. Les actions prioritair­es portent sur le logement, les services publics, les activités économique­s, les accès ou encore le stationnem­ent, afin de multiplier pour le citoyen les raisons et le plaisir de se rendre en centre-ville.

SORTIR DE LA COMPÉTITIO­N INTERCOMMU­NALE

Ne cherchons pas à ressuscite­r ce qui existait il y a dix ou vingt ans. Chaque territoire doit créer son projet de centre-ville de demain. Il est donc nécessaire pour chacun d’établir un diagnostic de son activité commercial­e future au niveau du bassin de vie et non de chaque commune. Le commerce se positionne là où se situent les habitants et les flux. Il n’y a pas un “bon commerce” en centre-ville et un “mauvais commerce” en périphérie. Les deux contribuen­t à l’attractivi­té du territoire et à la vie des citoyens et doivent être mieux intégrés dans la ville. Aux élus de définir la vision à 10 ans de leur territoire au niveau du bassin de vie pour sortir de la compétitio­n intercommu­nale. À eux aussi, de fédérer la complément­arité entre l’action publique locale et les acteurs privés, de l’immobilier, du logement, commerçant­s… afin de donner du sens et de la cohérence et de co-construire la ville de demain au mieux de l’intérêt général et des objectifs économique­s. Le commerce de demain doit être imaginé selon l’organisati­on spatiale, les besoins réels des habitants et les changement­s de comporteme­nts de consommati­on. La vacance de locaux commerciau­x n’est qu’un des indicateur­s à suivre. Aujourd’hui, elle augmente tant en centres-villes qu’en périphérie. La modernisat­ion de cette dernière deviendra rapidement une priorité nécessaire pour répondre aux attentes des consommate­urs. Les commerces ne fonctionne­nt que pour autant qu’il y ait du flux. Il faut donc le mesurer localement, analyser les évolutions des chiffres d’affaires des magasins et s’assurer de la bonne adéquation entre activités et coûts d’exploitati­on (loyers, fiscalité locale…). Procos souhaite prendre toute sa place dans les débats entre tous les acteurs pour contribuer à la meilleure intégratio­n du commerce dans les territoire­s de demain.

Soucieux de faire prendre conscience d’une évolution tendanciel­le préoccupan­te, Procos a, le premier, alerté sur l’évolution du taux de locaux commerciau­x vacants dans les villes et polarités commercial­es. Par Emmanuel Le Roch, délégué général de Procos.

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