SOUTIEN BANCAIRE : FINANCER SON PROJET EN FRANCHISE
60 % des franchisés déclarent qu’être franchisé a facilité l’obtention de leur financement*.
Les conseils de l’expert financier Par Florence Soubeyran, responsable Commerce et Franchise Banque Populaire chez BPCE
Les créations d’entreprises ont atteint en 2017 leur plus haut niveau depuis 2010 (Insee) et le taux des crédits à l’équipement des entreprises atteint un plus bas historique, au 1er trimestre 2018, selon la Banque de France. Ce contexte bien favorable à l’entrepreneuriat profite d’autant plus au développement de la franchise. Avec neuf banques exposantes à Franchise Expo Paris, voici un indicateur supplémentaire, si besoin était, pour illustrer la conviction des banques à accompagner le développement en franchise.
Modèle éprouvé
La création d’une entreprise en franchise nécessite comme toute création des investissements, ce qui induit bien sûr la question du financement. Les investissements sont généralement supérieurs en franchise qu’une installation sur le même secteur d’activité en entreprise isolée. Toutefois ces entrepreneurs bénéficient, outre de la marque, d’un modèle éprouvé, de la transmission du savoir-faire et de l’accompagnement du franchiseur. Une fois l’enseigne choisie, fort de toutes les informations transmises par le franchiseur d’une part et notamment les ratios d’exploitation constatés dans son réseau et son étude de marché local, le futur franchisé se rapproche de son expert-comptable, afin de travailler de concert à son prévisionnel d’activité et son plan de financement. Face aux dépenses nécessaires à la création de l’entreprise, les sources de financement sont généralement composées des apports personnels de l’entrepreneur et du financement bancaire. Ce dernier s’élève régulièrement entre 60 et 75 % des investissements. De manière générale, pour les activités de commerce, 30 % d’apports personnels sont requis par rapport à l’investissement global du projet. Pour les activités de service, on se rapproche plus de 40 %, voire 50 %, parce qu’elles ne requièrent pas forcément l’acquisition d’un droit au bail ou fonds de commerce. Par conséquent, le banquier n’a pas la possibilité d’adosser son prêt au nantissement du fonds et dans les activités de services les investissements sont en majorité incorporels, donc moins aisés à financer par la banque. Enfin, des opérations de reprise ou des multi-franchisés vont pouvoir bénéficier de financement jusqu’à 80 % du projet.
Le bon équilibre entre financement et apports personnels
Plus l’apport personnel est important, moins le recours à l’endettement est lourd. Le mécanisme est simple. En fonction de la dette qui est contractée, les échéances mensuelles de remboursement vont peser plus ou moins sur le compte d’exploitation. Si le niveau d’activité prévu n’est pas atteint, les équilibres seront alors fragilisés. Il y a des possibilités de création d’entreprise en franchise pour toutes les bourses : 8 franchisés sur 10 déclarent que la création de leur entreprise en franchise leur a coûté moins de 200 000 euros. La 14e enquête de la Franchise Banque Populaire montre également qu’au-delà du financement de la création d’entreprise en franchise, 60 % des franchisés installés ont réalisé des investissements au cours des deux dernières années ; lesquels sont financés à 84 % par du financement bancaire (crédit-bail compris).