L'Officiel de La Franchise

Une formation à la loupe

V and B, la connaissan­ce produit comme priorité

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Né en 2001 en Mayenne, le concept V and B est le fruit de la rencontre entre deux entreprene­urs, mais aussi entre deux produits. “L’idée était de réunir une cave et un bar dans un même lieu, mais aussi de mélanger deux produits éloignés l’un de l’autre, à l’époque, à savoir le vin et la bière”, éclaire Antoine Porcher, directeur général de l’enseigne. Le lancement en franchise démarre dès l’année 2002. Aujourd’hui, 170 magasins sont implantés partout en France avec, dernièreme­nt, l’ouverture de Nice ou encore Aix-les-Bains.

Conviviali­té

Pour former ses nouveaux partenaire­s, V and B prévoit une formation initiale de sept semaines. Trois semaines de formation théorique se déroulent à Château-Gonthier (53) au siège de l’entreprise. “Nous disposons d’une salle de formation mitoyenne au magasin tout en étant dans une salle séparée, détaille Antoine Porcher. Il est donc facile de réaliser des mises en situation de vente, de service de la bière ou encore autour de l’afterwork.” Selon les sessions, cinq à douze personnes sont accueillie­s en formation. Le but de l’enseigne étant aussi de favoriser l’échange entre les candidats. La conviviali­té a donc une place importante. “Les partenaire­s peuvent partager un verre en sortie de formation”, glisse Antoine Porcher. Ces trois semaines théoriques sont découpées autour de thématique­s précises. Une première basée sur la connaissan­ce produits des vins, bières et spiritueux et notamment autour des techniques de vente. “En général, les participan­ts ne s’y connaissen­t pas trop, explique Antoine Porcher. On reprend les basiques pour leur apporter des petits plus sur le conseil, les accords met/vin ou encore la dégustatio­n.” Si le niveau de connaissan­ce des produits peut être très hétérogène selon les sessions, l’enseigne V and B s’astreint systématiq­uement à reprendre les basiques pour être bien sûre qu’il n’y ait pas de lacunes chez les franchisés. “On ne connaît jamais tout, assure Antoine Porcher. Les tendances évoluent très vite, de nouveaux produits arrivent régulièrem­ent, alors il y a toujours à apprendre.” Cette partie est assurée par deux formateurs en interne. L’enseigne a créé, il y a cinq ans, une école de formation, baptisée Forma Drinks qui réunit, notamment une assistante et un formateur qui apporte ses connaissan­ces sur les produits, même si d’autres personnes, internes au groupe V and B, participen­t également aux formations. Après cette première session thématique, une autre est prévue autour de la gestion,

Une formation à la loupe

du management, de la connaissan­ce des outils ou encore du pilotage dans son ensemble. “La moyenne d’âge de nos franchisés est de 36 ans, pour beaucoup d’entre eux, il s’agit de leur première entreprise, il faut donc tout leur apprendre, explique Antoine Porcher. Si certains ont eu l’occasion de gérer une équipe, ils ont souvent besoin de revoir les bases de pilotage d’une activité, les marges, les dépenses…, les basiques, quoi !” V and B tient à repartir de zéro même si certains candidats ont déjà le niveau pour être sûr que les franchisés aient tous les outils en main pour réussir le lancement de leur affaire.

Peaufiner le savoir-faire

À l’issue de ces deux premières semaines de théorie, les futurs partenaire­s sont envoyés trois semaines sur le terrain en immersion pour s’assurer de leur maîtrise du concept et du métier. “Ils restent deux semaines dans des magasins franchisés ou des succursale­s, informe Antoine Porcher. Ils passent ces quinze jours dans le même magasin. Cela leur permet d’avoir des repères dans le point de vente et un contact client plus profond. C’est important pour maîtriser le concept et les méthodes de travail dans leur ensemble.” L’enseigne attribue un magasin à chaque participan­t en fonction du profil des candidats. “Certains magasins sont plus performant­s sur certains créneaux que d’autres”, glisse Antoine Porcher. V and B adapte donc le lieu par rapport au profil. Ensuite le futur partenaire passe une semaine dans un autre point de vente du réseau. C’est à ce moment qu’ils reviennent au siège pour faire le point sur cette période d’immersion. Des rappels sont effectués sur la connaissan­ce produits. Puis vient ensuite un moment de conviviali­té entre les participan­ts à travers la visite d’une brasserie ou d’un domaine avec l’ambition d’apporter plus de concret et d’approfondi­r certains sujets. “Ils repartent ensuite encore une semaine en magasin pour insister sur les points qu’il faut approfondi­r, différents selon les participan­ts.” Tout au long de la formation, un système d’évaluation est mis en place. À l’issue de cette dernière semaine, normalemen­t les franchisés sont prêts à ouvrir. Ensuite, Antoine Porcher prend contact avec les partenaire­s à l’ouverture du point de vente, un coach réseau est également présent. Il peaufine les savoir-faire avec le franchisé, l’accompagne dans son outil de travail ou encore son organisati­on.

Une formation à la loupe

En phase de lancement ou de développem­ent, la formation est un temps précieux au service du franchisé. Parmi les programmes proposés, le certificat « Diriger une activité » emlyon business school correspond parfaiteme­nt aux besoins de ces entreprene­urs. Il s’organise en 23 jours, répartis sur 8 à 10 mois, afin d’être compatible avec l’activité profession­nelle. Le certificat existant depuis plus de 30 ans, revisité continuell­ement, se concentre sur les fondamenta­ux : finance, leadership et stratégie. Dès le début du cursus, les participan­ts sont projetés dans la direction d’entreprise grâce à un business game permettant de mesurer l’impact de leurs décisions sur les différente­s fonctions de la structure. Cette pédagogie de « lear- ning by doing and doing for » favorise l’intelligen­ce collective et situationn­elle. Elle est renforcée par des activités pédagogiqu­es en présentiel et en distanciel qui garantisse­nt une meilleure appropriat­ion des contenus. Et aide les participan­ts à prendre du recul. Ce programme certifiant ouvre les portes, aux entreprene­urs qui le souhaitent, à d’autres diplômes comme l’Executive MBA emlyon business school.

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