Consommation
Les habitudes vont changer !
Avec la crise sanitaire
Depuis le 11 mai, un grand nombre de commerces ont rouvert et accueillent de nouveau les clients. Si certains secteurs sont, à l’heure actuelle (l’article a été rédigé mi-mai), toujours à l’arrêt, comme la restauration, d’autres ont pu reprendre leur activité. Dans ce contexte d’après confinement, un certain nombre d’habitudes ont évolué et les commerçants vont devoir s’y adapter. “Il va y avoir un changement dans les comportements des consommateurs mais aussi dans leurs habitudes d’achat, estime Thomas Husson, vice-président et principal analyst au sein de la société de conseil Forrester. Pour le moment, nous ne savons pas quels nouveaux modes de consommation seront pérennes. On voit seulement qu’il y a une attente forte autour du commerce de proximité et de tout ce qui est sanitaire et sécurité alimentaire.” Clairement, la crise liée au Covid-19 a confirmé certaines tendances, dont l’attrait des Français pour les commerçants locaux et les achats responsables. “C’était déjà le cas avant, on voyait les enseignes de proximité être plus performantes aux dépens des hypermarchés qui souffraient, confirme Cécile Gauffriau, directrice de l’Échangeur BNP Paribas Personal Finance. Cela s’est vraiment accentué et j’ai du mal à imaginer que cette tendance ne perdure pas sur le long terme. Les grandes enseignes de distribution sont d’ores et déjà en train de s’adapter aux nouveaux modes de consommation.” Dans cette optique, les réseaux, notamment de distribution alimentaire, ont été nombreux à mettre en avant des produits locaux. Une initiative qu’il va falloir conserver selon les différents experts interrogés. “Proposer des produits français, plus locaux, sera désormais essentiel, explique Floris Pesque, manager au sein du département distribution grande consommation chez Wavestone. Les commerçants ne pourront pas passer à côté d’une refonte de leurs offres produits, en se penchant notamment sur le sourcing.”
PAIEMENT SANS CONTACT
Autre tendance qui s’est confirmée pendant la crise sanitaire, l’importance du digital et de nouveaux services comme la mise en place du click-and-collect ou du drive. Quel que soit le secteur d’activité, nombreuses sont les enseignes à avoir développé ces méthodes d’achat afin de pallier, a minima, la perte de chiffre d’affaires. Selon une étude de l’Échangeur BNP Paribas Personal Finance, l’e-commerce alimentaire français (drive et livraison) a augmenté de 50 % pendant le confinement. Le digital et la présence numérique sont donc devenus incontournables pour les commerçants, quelle que soit leur taille. “Pendant la crise, on a bien vu que même la plus petite enseigne a besoin du digital pour se faire connaître. Pour survivre et être visible, il a fallu passer par Internet”, constate Cécile Gauffriau. Autant de nouveaux services qu’il faudra conserver sur le long terme, selon Floris Pesque. “Les commerçants qui se sont ouverts au click-and-collect ou au drive devront continuer à proposer ces nouveaux services. D’abord pour continuer