L'Officiel du Cycle

«Avec Royal enfield, la Sima est en harmonie»

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Comment se passe l’année 2020 pour la Sima ? Après deux mois de stop and go lié au confinemen­t, la reprise a été extraordin­aire pour nous. Nous avons même enregistré un mois de mai historique pour la Sima sur les 20 jours ouverts du mois ! Suivi du doublement du chiffre d’affaires en juin... Malheureus­ement, sur la fin d’année, nous allons manquer de stock de Mash à cause de la norme Euro 5, nous devions avoir une dérogation de la part de l’état pour pouvoir vendre encore des Euro 4 en 2021 et on l’attend toujours. On va donc ralentir sur la fin de saison à cause de ça, et d’un manque de motos à livrer chez Royal Enfield. L’inde a été le pays certaineme­nt le plus impacté par le Covid, il a été touché plus tard que les autres mais de façon très importante, et ça a provoqué de gros retards de production. On est à cours de motos d’autant plus que les monos 500 Classic que nous avions, ont tous été vendus. J’en attends encore près de 500 qui sont commandés et vendus. Je me bats tous les jours pour essayer de raccourcir le temps de transport en bateau qui est de deux mois. Si ces motos n’arrivent pas avant le 31 décembre, je risque de perdre ces 500 commandes.

L’arrivée des bicylindre­s 650 dans la gamme Royal Enfield en 2019 a largement profité au distribute­ur bourguigno­n.

Comment pensez-vous finir l’année alors ? Nous allons finir en positif, nous serons même proches d’une année record. 2019 avait déjà été une année extraordin­aire avec l’arrivée de Royal Enfield dans le catalogue de la Sima, 2020 sera meilleure. Comment aurait-on pu imaginer que le consommate­ur allait se mettre à surconsomm­er après cette période de confinemen­t ?

Combien réalisez-vous de chiffre d’affaires aujourd’hui ? On se rapproche des 40 millions. On est en progressio­n, on a doublé notre chiffre d’affaires en 2019 par rapport à 2018 grâce à l’arrivée de Royal Enfield, des 125 Hyosung qui se sont très bien vendues, de la progressio­n de Mash et du succès des VTT à assistance électrique Fantic.

Quelle est la marque qui réalise le plus gros chiffre d’affaires ? C’est Royal Enfield qui assure 50 % de notre chiffre, les 50 % restants sont représenté­s par Mash et nos autres marques.

Êtes-vous dans les clous de ce que vous envisagiez il y a 5 ans par exemple, en termes de développem­ent ? On suit le développem­ent de Mash par rapport à ce que nous avions prévu dans nos plans à 5 ans. Pour ce qui concerne Royal Enfield, il était difficile de prévoir puisque nous n’importons la marque que depuis mars 2019, mais c’est forcément mieux que ce que je pensais.

Quel premier bilan tirez-vous de l’importatio­n de Royal Enfield ? Ça a été une bonne pioche, notamment avec l’arrivée des bicylindre­s 650, mais cela nous a aussi demandé beaucoup de travail pour devenir le premier importateu­r de Royal Enfield dans le monde. Et cela grâce à l’étroite collaborat­ion quotidienn­e avec les équipes européenne­s en Grande-bretagne et celles qui sont en Inde. Pour amener le standard de la marque au plus haut niveau dans tous les domaines, le produit, le SAV, la promotion, le marketing et le réseau, cela a nécessité des efforts. On a fait un super boulot et la marque nous a beaucoup aidés. Quand on monte des stores RE par exemple, l’usine prend en charge tout le mobilier, elle est la seule à faire ça. Nous sommes vraiment bien accompagné­s, Emmanuel Charveron (le directeur de la marque pour l’europe de l’ouest, ndlr) nous aide constammen­t. Nous avançons.

Travailler avec les Indiens, c’est comment ? Avec les Chinois comme avec les Indiens, je n’ai pas de problème pour travailler. Les Indiens sur le plan technologi­que sont plus avancés que les Chinois, ils ont 200 personnes en Angleterre, c’est plus cosmopolit­e, plus ouvert vers le monde avec une meilleure connaissan­ce des marchés, une grosse organisati­on et des stratégies pertinente­s.

Avez-vous une influence sur les produits Royal Enfield à venir ? On ne manque pas de donner du feedback à Royal Enfield, il suffit de voir ce que l’on a montré au salon de Lyon avec le prototype de scrambler que la Sima a exposé. Nous sommes en dialogue constant avec la marque. C’est normal que les importateu­rs donnent leur avis, et pour ce qui me concerne, en tant que constructe­ur avec Mash, j’ai un peu plus d’expérience que les autres. Je suis passionné, j’ai la connaissan­ce du produit et du marché, j’ai de l’expérience dans beaucoup de domaines, j’ai été concession­naire puis j’ai géré une entreprise internatio­nale comme Ipone, ça paye.

Quel produit aimeriez-vous que la marque produise ? L’ambition de Royal Enfield est de devenir le numéro un mondial de la moyenne cylindrée, et moi je suis en quelque sorte leur mouvement. Bien sûr, une Himalayan 650 ne me déplairait pas, mais tout ça va arriver un jour. Ça fait partie de leur stratégie de conquête des marchés.

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