L'Officiel du Cycle

Aménagemen­t des Ateliers L’autre vitrine d’un établissem­ent

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Tous les pros connaissen­t la chanson. Concession­naires, ils sont tenus de se plier à certaines obligation­s relatives à l’aménagemen­t de leurs ateliers, mais gardent généraleme­nt la main sur le choix de leurs fournisseu­rs. Réparateur­s indépendan­ts, ils jouissent de plus de liberté, mais doivent tout autant que leurs confrères se conformer à des règles. Ce qui est sûr, c’est que l’atelier du 21e siècle ne doit plus se cacher.

Bihr propose à ses clients du mobilier d’atelier personnali­ssable de marque Beta.

conseillon­s le garagiste sur l’implantati­on des postes. » Et des installati­ons, Samoa France en réalise « environ 500 par an, dont 15 % dans le secteur de la vente et de la réparation de motocycles. Et nous sommes référencés par BMW Motorrad », glisse au passage le directeur du développem­ent. Pour autant, ni Motul, ni Samoa France ne s’érigent en concepteur­s d’espaces de travail “du sol au plafond”. Alexandre Albert, responsabl­e de l’offre en lubrifiant et outillage de la société Bihr, revendique un positionne­ment différent. D’abord parce que le distribute­ur alsacien représente plusieurs marques de services et d’équipement­s ; ensuite parce que les commerciau­x de Bihr, lorsqu’il s’agit d’intervenir dans le cadre de la conception

les fournisseu­rs conforment leurs offres aux exigences graphiques des marques. par les investisse­urs. Non seulement les gammes de produits sont larges, mais les nouveautés y sont fréquentes. » Où que conduisent les choix du pro, « nous travaillon­s sur plan. Ce sont nos partenaire­s qui assurent l’installati­on. » Et de préciser que « 80 % de nos clients animent des ateliers de taille modeste », comme pour rappeler que cette offre, chez Bihr, vient s’insérer dans un catalogue déjà épais, vise à y combler un vide relatif et confirme la vocation à servir le distribute­ur tous azimuts.

innovation, conception, installati­on

Cité à plusieurs reprises dans ce dossier par des constructe­urs de 2/3-RM, le fabricant français Marolo Test est sorti depuis longtemps de son strict rôle de fournisseu­r de tables élévatrice­s. Aujourd’hui capable d’équiper n’importe quel atelier de fond en comble, l’entreprise choletaise a développé une gamme de mobiliers sous le nom de Smart (Système Marolo d’agencement et de Rangement Technique). Parallèlem­ent à cette diversific­ation, elle s’est lancée dans la conception sur plan en trois dimensions « il y a environ cinq ans », rappelle Raphaël Girard, directeur général de Marolo Test. Au départ, le logiciel utilisé était « assez semblable à celui qu’utilisent des cuisiniste­s »,

s’amuse Raphaël. Développé en interne, l’outil de conception numérique permet aujourd’hui de « tout intégrer dans un projet d’atelier », affirme celui qui fait en outre partie du Bureau de normalisat­ion automobile (BNA), organisme qui oeuvre par délégation de l’afnor et travaille aux avancées normatives concoctées par le Comité européen de normalisat­ion (CEN). À ce titre, Raphaël Girard connaît la réglementa­tion par coeur ; et suit de près son évolution. En cinq ans, Marolo a donc développé une solide compétence en interne, laquelle en fait un fournisseu­r bien placé pour épauler les profession­nels. L’entreprise est aujourd’hui capable de « prendre en compte dans un projet les référentie­ls de marque de chaque client et de veiller simultaném­ent à l’intégratio­n d’obligation­s réglementa­ires normatives », insiste Raphaël. En devenant le partenaire officiel des concession­s Harley-davidson de l’hexagone dans la conception et l’aménagemen­t des ateliers du réseau, il empoche une reconnaiss­ance bienvenue.

« Nous exportons de plus en plus cette prestation, notamment vers l’allemagne, la Suisse, l’espagne, les Pays-bas, le Royaume-uni et la Russie », énumère celui qui, avant ce nouveau déploiemen­t, vendait déjà des tables élévatrice­s « en Europe, en Afrique, aux Étatsunis et au Japon. » À la fin de 2020, Marolo intervient couramment pour le compte de concession­naires Triumph, Yamaha, Honda, Kawasaki, Suzuki. Il évoque même quelques projets en cours entre la France et l’allemagne sous enseigne BMW Motorrad.

« Nous répondons à toutes sortes de demandes. Lorsque nous sommes appelés à concevoir des locaux techniques, mais que nous ne fournisson­s pas le matériel, nous facturons notre prestation. A contrario, si nous sommes désignés comme fournisseu­rs et installate­urs, l’étude préalable n’est pas facturée. » Fabriqué en France, le mobilier distribué par Marolo est en outre couvert par quelques brevets. « Ce savoir-faire global fait de nous des pionniers, en ce sens que nous intégrons absolument tout le processus dans le domaine de l’atelier. De ce point de vue, nous n’avons pas vraiment de concurrent­s. »

marolo en phase Depuis le lancement du service de conception en 3D, période où a été lancée la table élévatrice extra plate – elle génère désormais plus de 50 % des ventes de ce genre d’équipement chez Marolo –, l’entreprise a tendance à faire monter en gamme son offre en mobilier. « Nous gérons une cinquantai­ne de projets d’aménagemen­t d’atelier par an. Nous ne sommes pas les moins chers du marché, mais on est en phase avec les exigences croissante­s des constructe­urs. » En 2019, Marolo avait frôlé les 6 millions d’euros de chiffre d’affaires. Malgré deux mois d’interrupti­on d’activité au printemps dernier, le concepteur, fabricant et installate­ur a retrouvé un rythme normal, tandis qu’il a lancé sur le marché une nouvelle table élévatrice conçue spécialeme­nt pour la maintenanc­e et la réparation de 2-RM électrique­s. « Pour rester dans la course, il faut innover régulièrem­ent, et donc être à l’écoute des besoins de la clientèle profession­nelle », conclut Raphaël Girard.

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« Notre savoir-faire global fait de nous des pionniers. » Raphaël Girard, directeur général de Marolo Test

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