Marché mini-voiture
Les voiturettes regonflées à bloc grâce à l'ami
Dans ces mêmes colonnes les deux mois précédents, on s’est étonné de la différence entre les chiffres attendus par les distributeurs de la Citroën Ami, soit le réseau traditionnel de la marque et les grandes surfaces Darty et Fnac, et les chiffres d’immats de la nouvelle mini-voiture chevronnée. Ces derniers annonçaient près de 2 400 commandes quand les chiffres officiels à fin octobre la donnaient à
735 unités en trois mois de commercialisation.
On était donc loin du compte mais tous les problèmes de retards de fabrication et de livraison semblent avoir été résolus, si l’on analyse les chiffres de novembre qui donnent 946 immats à l’ami ! Soit un total de 1 681 unités ce qui commence à être sérieux et plus en phase avec les attentes commerciales de ses diffuseurs. Et cela sur un mois durant lequel lavpopulation a été reconfinée et les points de vente automobiles plus ou moins ouverts. Ce qui pourrait signifier que ses ventes digitales ont bien fonctionné et que la Citroën puisse atteindre ces
2 400 exemplaires vendus, si elle confirme sur décembre son volume de novembre.
Après avoir été remise sous les radars des clients à travers la surexposition de l’ami, sa rivale Twizy a marqué le pas sur le mois avec 35 immats qui correspondent pourtant à une augmentation de + 337,5 %, compte tenu du fait qu’elle n’en avait totalisé que 7 un an auparavant, quand le déménagement de sa production handicapait encore sa diffusion. Au cumul, Renault est à
+ 45,7 %, on peut dire qu’elle remonte la pente mais reste bien loin de ses objectifs volumétriques vu sa notoriété et son réseau. Pour ce qui est des acteurs historiques du marché, Aixam et Ligier ont vécu des fortunes diverses sur novembre. Le leader a piétiné, perdant une immatriculation par rapport à son score de 2019 d’où ce – 1,5 %, ce qui est quand même pas mal avec des points de vente certes ouverts, mais des clients confinés . Entre sa nouvelle gamme Emotion et ses Minauto économiques, Aixam s’est assurée 587 immats auxquelles se sont ajoutées 52 camionnettes D-truck, dont 3 en version électrique. À un mois du décompte final, il faudrait un miracle pour que Aixam finisse l’année en positif puisqu’elle est encore à – 5,7 %.
Ligier explose avec sa JS 60
Du côté de son rival, le groupe Ligier, le mois a été fructueux (+ 7,7 %) grâce à son opération “ventes privées” pour ses deux labels. Il apparaît toutefois que c’est la marque maison qui en a tiré les meilleurs bénéfices, puisqu’elle a joui de l’effet JS 60 Chic, la grosse nouveauté Ligier de la rentrée 2020 qui s’est immatriculée à 180 unités contre 118 pour la JS 50. Le solde mensuel pour Ligier s’établit à + 55,2 % versus 2019. En revanche, sa cousine Microcar a souffert sur novembre : malgré les retouches surs ses M.GO à la mi-septembre, la marque n’a immatriculé que
192 véhicules contre 264 en novembre 2019. Un sacré gap (– 27,2 %) et un volume qui se ventile en 64 Dué, 117 M.GO et 11 camions M.cross. Comme Aixam,
Ligier Group aura du mal à combler son retard cumulé (– 6,1 %) même s’il a décidé de poursuivre son opération “ventes privées” jusqu’à la fin de l’année. Du côté des challengers, soulignons le bon mois de Casalini (+ 66,7 %) boosté par sa M20 (32 ex) qui finira probablement l’année dans le vert avec son + 10,3 %, ce qui n’est pas encore tout à fait gagné pour Chatenet. La marque limousine a plié sur novembre (– 28,3 %) avec 38 unités pour ses CH 40 et 46 contre 53 un an avant, et elle n’est plus qu’à + 2,5 % au cumul. Malgré un beau score mensuel (+ 71,4 %), la perf de Bellier est à relativiser car elle était à – 36,4 % en 2019. Son gain est de 5 immats mais elle a peu de chances de pouvoir combler son déficit (– 12,2 %) pour finir 2020 sur un solde positif. Réponse dès le prochain numéro. ○