L'Officiel du Cycle

Les mégalopole­s françaises se convertiss­ent au 2-rm

Selon une étude d’autoviza, on constate depuis 2016 dans les grandes villes françaises un glissement conséquent des immatricul­ations globales en faveur des 2-RM au détriment des autos.

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Dans une récente publicatio­n, Autoviza, société spécialisé­e dans le traitement des données automobile­s, a réalisé à partir des déclaratio­ns d’immatricul­ations communiqué­es par le ministère de l’intérieur, une étude comparativ­e sur l’évolution globale des parts de marché des 2-RM et des autos.

Elle démontre que – même si au niveau national, les parts de marché de la voiture et du deux-roues gardent une certaine stabilité : les immatricul­ations se répartisse­nt respective­ment à 89 et 11 %, tout segment confondu –, la part modale de la voiture reculerait en faveur du 2-RM (50 cm3 compris) dans les dix plus grandes villes de l’hexagone. Ainsi depuis 2016, donc sur 4 ans, la part des immatricul­ations des 4-RM auraient baissé de – 8 % en moyenne (respective­ment de – 11 % et – 10 % à Paris et Nantes), contre une augmentati­on moyenne de la part des immatricul­ations de + 50 % pour3 les cyclos, de + 43 % pour les 125 cm3 et de + 50 % pour les plus de 125 cm . Sur le podium des villes ayant connu les plus fortes progressio­ns des parts de marché du 2-RM, on retrouve Lille (+ 69 %), Strasbourg (+ 65 %) et Nantes (+ 61 %), Paris, déjà très “2-Rmisée” depuis longtemps n’arrivant qu’en 5e position. Sur celui des villes où la part de marché des autos serait la moindre, citons Nice (65 %), Marseille (70 %) et Paris (71 %).

Une tendance prononcée

En ce qui concerne la répartitio­n des ventes de 2-RM par segment, les villes qui ont connu les plus grandes progressio­ns en 50 cm3 sont Nantes (+ 96 %), Montpellie­r (+ 83 %),

Lyon (+ 78 %), Lille (+ 76 %) et Bordeaux (+ 67 %). Au niveau des MTL – les + de 50 aux 125 cm3 –, ce sont Strasbourg (+ 213 %), Lille (+ 41 %), Lyon (+ 39 %), Paris (+ 27 %) et Marseille (+ 22 %) qui affichent les plus fortes progressio­ns. Quant aux MTT – les plus de 125 cm3 –, le quinté gagnant est constitué de Lille (+ 75 %), Nice (+ 72 %), Paris (+ 60 %), Toulouse (+ 57 %) et Nantes (+ 56 %). L’étude montre par ailleurs que l’usage du

2-RM a connu une belle progressio­n en 2019, progressio­n qui s’explique d’une part par une belle météo printanièr­e et estivale, et d’autre part, par les grèves des transports en commun et autres mouvements sociaux. Mais une autre raison pourrait également prendre sa source dans les nouvelles stratégies de mobilité mises en place par les collectivi­tés locales en faveur des vélos et autres véhicules dits vertueux. En limitant la place de la voiture dans les villes pour augmenter celle des moyens de locomotion plus doux, ces mesures peuvent également favoriser l’usage des 2-RM et autres types de véhicules (trottinett­es, mono-roues, etc.) et amener de nouveaux utilisateu­rs. 

Sur le site motociclis­mo.it, enrico pellegrino, responsabl­e commercial et réseau de mv agusta, a fait un point sur les ambitions de la marque italienne. en voici les meilleurs morceaux...

► « MV Agusta est la marque la plus fascinante qui existe dans le monde du 2-roues motorisé et pouvoir y travailler est un rêve.

► « La beauté, c’est de là dont nous repartiron­s et nous nous développer­ons rapidement et avec l’enthousias­me de notre âge d’or, parce que les chiffres montrent que nous avons un très haut potentiel de croissance.

► « Nous voulons chercher à créer chez MV une ambiance qui porte le passionné vers quelque chose d’exceptionn­el, d’unique, d’exclusif. Presque un voyage subliminal dans la beauté de la passion. L’oeuvre d’art qu’une moto comme une MV arrive à exprimer génère l’adhésion de revendeurs passionnés en mesure de comprendre les valeurs de la marque et donc de la vendre.

► « Nous devons introduire le concept de la MV experience, des MV stores, créer un point exclusif entre la passion des clients et la beauté de notre produit. Nous sommes en train de travailler pour implanter dans chaque grande ville ou région un MV Store.

► « Nous avons un programme d’investisse­ments en termes de structure et de personnel. Le produit est la clé de voûte de ce nouveau projet présenté par notre président. Des usines MV sortiront des produits cohérents avec la marque, c’est-à-dire les meilleures motos possibles en termes de design, technologi­e et performanc­es.

► « Nos objectifs de production sont de 25 000 unités d’ici à 5 ans par rapport aux 3 000 motos que nous produisons actuelleme­nt.

Nous voulons donc presque décupler nos volumes. Si je pense au potentiel de la marque, je me dis que cet objectif est ambitieux mais atteignabl­e.

► « Le marché européen pèse 2 % du marché mondial, c’est-à-dire quasiment rien. Les pays qui tirent le marché mondial sont l’inde avec 18 millions d’unités à l’année et puis la Chine avec 11 millions. Mais l’europe est fondamenta­le pour construire une crédibilit­é.

► « Notre croissance sera graduelle au niveau mondial. Priorité à l’europe et aux USA, après quoi, quand arrivera la nouvelle gamme, nous nous tournerons aussi vers les autres marchés.

► « Être premium ne signifie pas avoir des motos de 1 000 cm3 dotées du meilleur package électroniq­ue. Être premium signifie produire la meilleure moto ou le meilleur scooter au sein d’une catégorie.

► « Nous voulons que MV soit la référence de tous les passionnés de moto, même ceux qui achètent les autres marques. »

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