L'Officiel du Cycle

I-casque jubile sur la toile nouveau règlement 22-06

L’enseigne spécialisé­e de vente de casques en ligne i-casque sort de l’année 2020 auréolée de chiffres insolents. La machine s’y révèle bien rodée et l’esprit de l’entreprise familiale niçoise finalement préservé.

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Pionnier de la diffusion de casques par internet en France, le site i-casque a terminé 2020 avec des chiffres qui laissent songeur. Une soixantain­e de marques figurent au catalogue de l’entreprise niçoise, pour un total de 4 232 modèles, auxquels s’ajoutent 2 200 références différente­s de pièces détachées et d’accessoire­s pour le casque.

« La pièce et l’accessoire font partie de notre philosophi­e qui consiste à servir le client jusqu’au bout. Peu de détaillant­s s’en occupent, alors que pour nous, cela fait partie du service dû au consommate­ur après l’achat de son casque », argumente Marine Amato, co-gérante, avec Jérémy Pasquetti, de la société qui porte le site i-casque. L’aventure avait commencé en 2006 avec une vingtaine de marques. 30 casques avaient alors été vendus au cours du premier semestre d’activité… Aujourd’hui, la croissance se poursuit, à tel point qu’il a encore fallu déménager le stock, jusqu’ici implanté sur une plateforme logistique lyonnaise.

« Nous occupons aujourd’hui 3 000 m2 dans la zone industriel­le de Carros, dans les hauteurs de Nice, explique Marine. Nous y entreposon­s pour deux millions d’euros d’équipement­s pour le motard, dont 1,5 M€ de casques. »

Les coudées franches

Il est vrai que pour expédier 400 à 600 colis par jour, il faut du répondant. Du 1er janvier au 9 décembre 2020, i-casque déclare avoir vendu 22 680 casques, à comparer aux 15 030 unités de l’année dernière, soit + 50,9 % d’augmentati­on. L’effet Covid-19 ?

« C’est difficile de n’attribuer cette donnée qu’à la crise sanitaire. Mais il est probable que cela aura joué en notre faveur », analyse

Marine Amato. La superbe augmentati­on aura profité à toutes les familles de casques, exception faite des produits à faible diffusion. Ainsi, dans le cross, Marine constate un + 81,7 % (2 124 unités vendues) ; le casque enfant : + 69,3 % (628) ; les intégraux :

+ 48,3 % (7 068) ; les jets : + 48,3 % (9 088) ; les ouvrables et modulables : + 45 % (3 305) ; et enfin les convertibl­es : + 48,3 % (467).

S’il s’annonce difficile de dire jusqu’à quel point la crise virale aura pesé sur ces progressio­ns, compte tenu de la notoriété grandissan­te du site, du choix qui y est proposé, de la disponibil­ité des produits, de la rapidité de livraison et de la qualité du SAV, Marine suppose que les deux confinemen­ts auront « donné plus de temps aux consommate­urs pour chercher, se documenter, comparer. » Et lorsqu’on avance la notion de choix, il ne s’agit pas seulement des 60 et quelques marques exposées dans les vitrines virtuelles, mais aussi de la propension, chez i-casque, à oser des approvisio­nnements risqués : « Une marque comme Icon, par exemple, propose des produits au style très marqué. Il est normal que des détaillant­s hésitent à les prendre. Pour nous, il est possible d’en acheter, de voir à quelle vitesse ils se vendent et de réapprovis­ionner si besoin. Or, nous en vendons. Pourquoi ? Parce qu’ils sont moins diffusés par d’autres ? Parce qu’une demande existe qui n’est pas satisfaite par le réseau des revendeurs ? Je ne sais pas le dire. De même, si j’achète un lot de casques jets vert pomme, il se peut aussi qu’ils partent comme des petits pains ; ou pas. Il ne s’agit pas d’en acheter trop, mais de voir comment ils se comportent. On adapte nos commandes en conséquenc­e. »

Le temps, l’espace, les saisons…

Les habitudes d’achat des consommate­urs auront certes versé plus que d’habitude dans le “en ligne” au cours des derniers mois. Face à cette tendance, la notion de délai de livraison pourrait prendre de l’importance. Or Marine estime que « le temps n’est pas un problème. Nos clients ont le choix entre diverses formules à différents prix. S’ils sont pressés, nous proposons Chronopost à J + 1. » Le statut de site marchand, apparemmen­t plus que jamais en 2020, met des évidences davantage en exergue, à commencer par la non prise en compte d’un facteur géographiq­ue quelconque (pour informatio­n, i-casque tire 85 % de ses recettes en France).

Plus surprenant, ce même statut atténue également l’ effet saisonnier qui rythme l’activité du commerce 2/3-RM. « C’est moins vrai dans le casque, mais il arrive assez fréquemmen­t qu’un produit classé été, et qui a été retiré des rayons trouve preneur en ligne en hiver, pour une question de besoin immédiat ou de prix. Nous sommes donc moins marqués par les saisons que d’autres pros », observe Marine. Avant de clore cette prise de pouls du n°1 français de la vente de casques en ligne, précisons que sur toutes ses marques, six d’entre elles génèrent 48 % du CA casque

– il s’agit, dans le désordre, de Shark, Scorpion, HJC, Nolan, LS2 et Torx. Comme pour rappeler que, malgré les quelques différence­s notables qui caractéris­ent le commerce numérique et sa version classique, le marché du casque, en France, s’appuie sur des acteurs que le consommate­ur désigne comme les têtes d’affiche, et cela quel que soit le canal qu’elles empruntent pour atteindre leur but. 

I-casque référence plus de 60 marques et quelque 4 232 modèles.

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Jérémy pasquetti et marine amato, cousins et co-gérants de i-casque.
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Le site d’i-casque génère l’expédition de 400 à 600 colis par jour.

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