L'Officiel du Cycle

« L’implicatio­n en compétitio­n motive également notre équipe » Patron de Bonneton 2-Roues, concession Yamaha à Aubenas (07), et spécialist­e de l’enduro

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Comment choisir le bon pilote pour représente­r son point de vente ?

Chaque concession­naire à sa formule. Chez nous, nous avons plusieurs programmes selon le profil du pilote. Le premier concerne les top‑pilotes qui ont déjà un accord direct avec les marques. On intervient alors en support à la demande du constructe­ur qui nous demande de les soutenir. Ces pilotes sont autonomes et assez indépendan­ts. Le deuxième programme concerne les jeunes espoirs. On va cibler un pilote qui roule devant, qui a une bonne image et qui communique bien sur les réseaux sociaux. Enfin, nous avons un troisième programme autour de notre propre structure pour faire rouler nos clients sur des épreuves tout‑terrain.

Comment hiérarchis­ez-vous les supports ?

Pour un top‑pilote, la (ou les) moto(s) sont prêtées directemen­t par le constructe­ur. Au niveau d’un bon pilote régional ou d’un jeune espoir, on travaille avec des remises sur les motos, les pièces, les lubrifiant­s et les accessoire­s...

Pour notre structure (un semi‑remorque que l’on déplace sur les épreuves), on propose un pack à nos clients‑pilotes qui leur permet d’avoir des remises sur les pièces, les équipement­s, mais aussi un support technique et une aide logistique sur les courses.

Qu’est-ce qu’il faut attendre du pilote en retour ?

Avant de voir ce que ça rapporte, il faut bien prendre en compte ce que cela va coûter en temps et en argent.

Les top‑pilotes mettent leur notoriété au service de la concession, mais ensuite l’échange est limité. On fait quand même une ou deux opérations communes par an avec eux. Leur présence sur une journée portes ouvertes par exemple fait toujours plaisir à nos clients. Nos pilotes locaux nous permettent de travailler notre notoriété localement. Enfin, notre structure nous permet d’avoir un impact visuel sur les courses. Elle montre notre dynamisme, notre passion pour la moto. Sur certains week‑ends, on peut toucher 200 à 250 autres pilotes que les nôtres. L’impact recherché est donc local, mais parfois cela va même un peu plus loin. Humainemen­t, l’implicatio­n en compétitio­n motive également mon staff. Techniquem­ent, la course fait monter mes technicien­s en compétence­s.

Ils doivent travailler vite, bien, et trouver des solutions techniques pour que nos pilotes soient plus rapides. Enfin, on se sert des courses pour avoir du contenu de qualité pour nos réseaux sociaux.

Quels sont les pièges à éviter ?

Le premier est de ne pas faire de contrat. Il faut tout écrire : le prêt de la moto, la date de retour de la moto en fin d’année, que la moto soit en état prête à être vendue, la visibilité du logo de la concession sur la moto et sur la tenue, etc. Le second piège est de ne pas faire de budget. Avec la passion, on peut vite se voir débordé... 

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