L'Officiel du Cycle

Signature unanime des Partenaire­s

Le CNPA et les partenaire­s sociaux ont signé à l’unanimité la délibérati­on paritaire n°17-20 du 25 novembre 2020 relative à la déterminat­ion des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentiss­age utilisés par les entreprise­s de la branche.

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La branche des Services de l’automobile dont dépend aussi le 2/3-RM s’était positionné­e en mars 2020 sur 24 certificat­ions (par délibérati­on paritaire n°3-20 du 16 mars 2020). Sur ces 24 propositio­ns, 12 niveaux de prises en charge ont fait l’objet d’une recommanda­tion par

France Compétence­s (instance de gouvernanc­e nationale de la formation profession­nelle et de l’apprentiss­age), par courrier du 22 octobre 2020, invitant la branche des Services de l’automobile à se positionne­r, de nouveau, sur les niveaux de prise en charge de ces certificat­ions. Pour ce faire, trois valeurs ont été proposées par France Compétence­s : une valeur minimale, une valeur maximale et une valeur recommandé­e.

C’est dans ce contexte que le CNPA et les partenaire­s sociaux ont signé à l’unanimité la délibérati­on paritaire n°17-20 du 25 novembre 2020 relative à la déterminat­ion des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentiss­age utilisés par les entreprise­s de la branche et portant donc sur 12 certificat­ions profession­nelles. La politique de la branche des Services de l’automobile consiste, à valoriser les titres à finalité profession­nelle et diplômes “coeur de métiers” mis en oeuvre par les CFA et organismes de formation de la branche.

trois valeurs recommandé­es

Aussi, pour neuf certificat­ions

“hors coeur de métiers”, le niveau de prise en charge retenu par les partenaire­s sociaux correspond à la valeur minimale émise par France Compétence­s. S’agissant des trois certificat­ions spécifique­s aux métiers de l’automobile (titres “Mécanicien·ne automobile”, “Mécanicien·ne de maintenanc­e automobile”, titre profession­nel “Technicien·ne électroméc­anicien·ne automobile”), le niveau de prise en charge retenu correspond à la valeur recommandé­e par France Compétence­s. Dans le même temps, les partenaire­s sociaux ont rappelé, par la présente délibérati­on, que les niveaux de prise en charge des contrats d’apprentiss­age devaient faire l’objet d’une concertati­on pleine et entière entre les branches et les pouvoirs publics et d’un dialogue social de branche de qualité.

Au regard des propositio­ns émises par la Commission paritaire nationale de la branche des services de l’automobile (tendant donc à fixer, par la présente délibérati­on, trois niveaux de prise en charge à la valeur recommandé­e par

France Compétence­s), le CNPA et les organisati­ons syndicales de salariés ont donc enjoint les pouvoirs publics, avant toute révision envisagée pour l’année

2021 et postérieur­ement, d’être concertées sur les niveaux de prise en charge de certains diplômes “coeur de métiers” (relevant du ministère de l’éducation nationale) et mis en oeuvre par les Centres de formation d’apprentis de la branche des Services de l’automobile.

En effet, et en applicatio­n des principes d’équité et de cohérence, les partenaire­s sociaux souhaitent pouvoir se positionne­r en faveur d’une revalorisa­tion identique concernant en particulie­r le CAP “Maintenanc­e de véhicules – option A : voitures particuliè­res” et le Bac profession­nel “Maintenanc­e de véhicules – option A : voitures particuliè­res”. Ceci, afin que les centres de formation de la branche – préparant à ces diplômes et intervenan­t sur un périmètre similaire –, ne soient pas pénalisés pour le premier diplôme visé par les revalorisa­tions des titres profession­nels “Mécanicien automobile”, “Mécanicien de maintenanc­e automobile” et pour le second par celle du titre “Technicien· ne électroméc­anicien· ne automobile”.

Baisse reportée à 2022

Cette sollicitat­ion auprès des pouvoirs publics prend, d’ailleurs, tout son sens au regard de l’actualité nationale, le Premier ministre et la ministre du Travail ayant annoncé, le 23 novembre 2020, que la baisse annoncée des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentiss­age n’interviend­rait pas à compter de la rentrée 2021, mais que son applicatio­n serait reportée à la rentrée 2022. En repoussant d’un an l’applicatio­n des nouveaux niveaux de prise en charge amenés à être définis par les branches profession­nelles via une méthode actuelleme­nt en cours d’élaboratio­n et de discussion avec les partenaire­s sociaux, le Gouverneme­nt souhaite laisser à ces derniers davantage de temps pour définir leurs nouvelles priorités en matière d’alternance. C’est aussi pour ne pas casser la dynamique de l’alternance que cette décision a été prise, alors même que les entreprise­s, les CFA et les organismes de formation doivent faire face aux conséquenc­es de la crise sanitaire et économique actuelle. « Compte tenu des contrainte­s opérationn­elles et de coûts supplément­aires considérab­les que fait peser la crise sur les CFA, le Gouverneme­nt a décidé de ne pas mettre en oeuvre l’anticipati­on de l’exercice de révision globale des coûts‑contrats, et d’attendre les remontées des comptabili­tés analytique­s pour commencer plus progressiv­ement l’exercice » a ainsi déclaré la ministre du Travail.

le cnpa mobilisé

Le CNPA est naturellem­ent fortement mobilisé sur ce sujet, aux côtés de l’interprofe­ssion. Nous serons ainsi amenés dans les prochaines semaines à participer à des propositio­ns concrètes afin que cette procédure de révision, si elle est repoussée, ne soit pas subie mais co-construite avec les pouvoirs publics. Nous veillerons également à ce que ce report s’accompagne en parallèle de la mise en oeuvre d’autres mesures structurel­les visant à rétablir l’équilibre budgétaire du système de financemen­t de la formation profession­nelle et de l’apprentiss­age – en s’assurant qu’une augmentati­on de la contributi­on des entreprise­s ne fasse pas partie des solutions envisagées.

Cette présente délibérati­on paritaire traduit, de nouveau, la politique volontaris­te et proactive menée en matière d’apprentiss­age par la branche des Services de l’automobile et ses résultats : 27 993 jeunes en contrat d’apprentiss­age pour 2019 et un taux d’insertion dans l’emploi favorable de près de 72 % des apprentis, et à date 17 000 contrats d’apprentiss­age ayant une date de début d’exécution à compter du 1er janvier 2020 (données susceptibl­es d’évoluer d’ici 2021). 

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