LONGCHAMP, COMPAGNON DE ROUTE
Depuis sa création, Longchamp capture l’essence du style au masculin. Une célébration qui trouve sa pleine expression avec l’ouverture à Paris, l’automne dernier, d’une boutique consacrée à l’homme.
L’homme est au coeur et, même, à l’origine des créations de Longchamp. Nous sommes dans les années 1940, boulevard Poissonnière à Paris où se dresse une civette – mot un peu oublié qui désigne un débit de tabac – tenue par la famille Cassegrain. La libération de Paris fait souffler un vent d’allégresse dans la capitale. Les soldats des troupes alliées américaines ont soif de cet art de vivre qui fait rêver outre-atlantique. Monsieur Jean Cassegrain décide alors de gainer ses pipes à tabac avec des cuirs raffinés. Le succès est immédiat : les soldats adorent, Elvis Presley est fan, Staline aussi. Poussé par ce succès, monsieur Cassegrain n’aura de cesse de développer des accessoires dans les cuirs les plus nobles façonnés par les artisans maroquiniers les plus exigeants de Paris. La suite de l’histoire est connue mais on ne se lasse pas de la répéter : les premiers articles vendus dans les magasins des bases américaines de militaires installées en France ; 1961, l’ouverture de la célèbre boutique de bagages à l’aéroport de Paris Orly ; 1971, les premiers bagages en nylon, le sac de voyage qui se plie en quatre et peut se glisser dans un étui. En résumé, les nouveaux globe-trotters ont trouvé leur emblème, parfaitement en phase avec les besoins de l’homme actif et mobile. Et toujours au fil des décennies, ce savoir-faire artisanal et traditionnel : en France, six sites de fabrication gérés en propre, dont l’emblématique site de Segré près d’angers dans le Maine-et-loire, ont succédé au modeste atelier niché au dernier étage du bureau de tabac. L’inauguration, il y a quelques mois, de l’atelier Homme, rue Saint-honoré, en face du magasin amiral, n’a donc rien d’étonnant. Il s’agit de la première boutique entièrement dédiée aux lignes masculines. Dans une atmosphère de loft exalté par des matériaux précieux (métal sablé, pierre d’onyx, parquet de noyer), se dévoilent des collections travaillées dans des peaux haut de gamme : l’emblématique ligne “Paris-orly” réalisée en cuir d’agneau français, des porte-documents graphiques, des sacs à dos souples, des besaces ingénieuses mais aussi une première collection de tennis aux détails raffinés… Un travail d’orfèvre à porter au quotidien.
L’atelier Homme, 271, rue Saint-honoré, Paris 1er.