L'officiel Hommes

COLLAB’ DE HAUT VOL

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Depuis près de vingt ans, Richard Mille bouscule l’univers feutré de la haute horlogerie avec des montres hors normes que les amateurs fortunés s’arrachent. Développée avec le concours d’airbus Corporate Jets, sa nouvelle “RM 62-01”, équipée d’une inédite alarme vibrante, les invite au septième ciel.

Lorsque Richard Mille visite les usines Airbus Corporate Jets (ACJ) à Toulouse, il y a quelques années, il est heureux comme un oiseau dans le ciel. L’homme, que l’aéronautiq­ue fascine, au point qu’il a acheté aux enchères l’ensemble des manuels d’entretien du Concorde pour mieux passer des heures à en éplucher les schémas, a toujours revendiqué ce secteur comme l’une de ses principale­s sources d’inspiratio­n, au même titre que la Formule 1. Lorsque le designer Sylvain Mariat – le responsabl­e du studio créatif D’ACJ – lui soumet l’idée de créer une montre en partenaria­t, une poignée de main vient aussitôt sceller l’associatio­n de haut vol. Le premier rejeton issu de cette union est dévoilé en 2016. Déjà, la “RM 50-02” surprend et fascine avec son look aéronautiq­ue et son prix stratosphé­rique. Trois ans plus tard, la “RM 62-01”, dévoilée à Monaco fin septembre, capitalise sur ce premier succès en reprenant l’essentiel des lignes de son aînée. Un design identifiab­le au premier coup d’oeil, grâce à sa lunette en forme de hublot associée au boîtier tonneau emblématiq­ue des montres de la maison. En étroite collaborat­ion avec les équipes de Richard Mille qui officient aux Breuleux, petit village du Jura suisse, Sylvain Mariat s’est concentré sur de subtils détails : les vis de la lunette semblables à celles assemblant les pièces d’avion, le décor de la couronne de grand diamètre en titane rappelant les pales de réacteur ou encore les poussoirs dont le profil évoque celui des pylônes reliant les voilures

aux réacteurs. C’est une habitude chez Richard Mille, mais la “RM 62-01” étonne par sa légèreté, grâce à son boîtier en titane et carbone TPT ®. Le mouvement tourbillon, dont les premières ébauches remontent à 2013, présente une complicati­on inédite imaginée par Richard Mille lui-même : une alarme par vibreur inspirée du mode vibration des téléphones portables. Partant d’une feuille blanche, Salvador Arbona, directeur technique mouvement chez Richard Mille, a mené à bien ce projet qui se résume en une phrase : “Rendre simple quelque chose de très compliqué.” Très compliqué en effet, car il a fallu faire entrer les vibrations au coeur du mouvement, habituelle­ment très sensible à ce genre de contrainte. Le résultat est bluffant à l’usage, et parfaiteme­nt inaudible puisque seul le porteur de la montre peut ressentir le signal par vibrations. Il suffit de 12 pressions sur le poussoir situé à 8 heures pour le recharger. Simple comme bonjour. Salvador Arbona ne cache d’ailleurs pas sa satisfacti­on : “On retrouve la facilité d’utilisatio­n et le confort caractéris­tiques des montres Richard Mille.” Mais ils ne seront que 30 chanceux à pouvoir en profiter, soit le nombre d’exemplaire­s de la “RM 62-01” Tourbillon Vibrating Alarm ACJ – son nom complet. Le prix ? Un peu plus de 1,2 million d’euros. Le prix d’une certaine forme de discrétion.

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 ??  ?? L’usine Airbus Corporate Jets, à Toulouse.
L’usine Airbus Corporate Jets, à Toulouse.
 ??  ?? Les pylônes qui ont inspiré les poussoirs de la “RM 62-01”.
Les pylônes qui ont inspiré les poussoirs de la “RM 62-01”.

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