MÉCANIQUE
Quoi de neuf dans l’automobile ? La signature lumineuse, qui apporte à la fois une plus-value esthétique et un supplément d’âme à nos chères voitures. Pleins phares sur une tendance forte.
PLEINS FEUX auteur Pierre-olivier Marie / caradisiac.com
Qu’il semble loin le temps où nos chères voitures étaient dotées de phares jaunes (une spécificité française, hélas bannie depuis 1993), de forme invariablement circulaire ou quadrangulaire, et qui pouvaient sembler interchangeables d’une marque à l’autre. L’avènement des nouvelles technologies d’éclairage, avec des ampoules xénon et autres diodes électroluminescentes a fait des projecteurs des pièces extrêmement élaborées d’un point de vue technologique.
Les constructeurs haut de gamme nous proposent aujourd’hui des “phares laser” capables d’éclairer à 800 mètres, qui ajustent automatiquement leur portée en fonction du trafic arrivant en face et dont le faisceau pivote dans les virages, ceci en fonction de la vitesse et de l’angle de braquage. Une complexité assez inimaginable il y a vingt ans, et qui se démocratise aujourd’hui à toute vitesse. La moindre citadine un peu huppée peut aujourd’hui prétendre à des équipements hier réservés à l’aristocratie automobile.
Phénomène intéressant, cette évolution de fond s’accompagne d’un renouvellement de la forme. Aujourd’hui, la “signature lumineuse” d’une voiture est une donnée fondamentale en matière de design, ce que confirment aussi bien les dernières productions signées Peugeot, avec une 208 dotée d’impressionnantes canines éclairées, que celles d’une maison Porsche extrêmement fière de ses quatre points. “Toute Porsche doit avoir son visage propre, les optiques quatre points forment l’identité de la marque. Ils montrent sans équivoque qu’il s’agit d’une Porsche, détaille un responsable du design de la marque. Quatre points autour d’un module constituent la figure idéale. Avec trois points, les éléments sont plus difficiles à ordonner. Et plus de quatre, c’est trop.” Et c’est ainsi que l’on identifie à coup sûr les productions de la marque de Stuttgart quand elles apparaissent dans votre rétroviseur.
Il en va de même chez BMW, avec des éléments lumineux à la forme de moins en moins circulaire mais pourtant reconnaissables au premier coup d’oeil, ou bien encore chez Tesla, dont les phares de la Model S semblent soulignés d’un eyeliner qui l’identifient de loin.
Bref, ces bons vieux phares, éléments essentiels du design de nos voitures dont ils constituent le regard et la personnalité même, n’en finissent plus d’évoluer. La prochaine étape? Ce sera l’éclairage à la carte, sur lequel planche Audi. Pour son prochain SUV Q4 e-tron (électrique, donc), il est question que la marque propose 25 signatures lumineuses différentes en combinant les feux avant et arrière. De là à espérer un retour en force des bons vieux phares jaunes dans les combinaisons proposées…