L'officiel Hommes

ALEXA CHUNG

Entre sa dernière collection Alexachung et sa nouvelle émission “Next in Fashion” sur Netflix, la jeune créatrice est partout, et n’a pas fini de nous épater.

- Propos recueillis par LAURE AMBROISE Photograph­e GUEN FIORE Styliste MARIANTHI HATZIKIDI

Chemise en viscose et babies à talons en cuir, ALEXACHUNG. Jean en denim, BOTTEGA VENETA. Collier White Edition en or jaune, blanc et rose, céramique et diamants rouds, BOUCHERON. Page de droite: chemise en popeline de coton, DIOR. Pendentif Quatre Red Edition Mini en or jaune, rose et blanc, céramique rouge et diamant. Collier Quatre Classique en or jaune, rose et blanc, PVD marron et diamants. Clip d’oreille Quatre en or blanc et diamants. Main droite : bague Quatre White Edition Large en or jaune, blanc et rose, céramique et diamants ronds. Bracelet Quatre Clou de Paris Petit Modèle en or blanc. Main gauche : bague Quatre Red Edition en or jaune, rose et blanc, céramique rouge et diamants. Bague Grosgrain en or blanc. Bague Quatre Black Edition Small en or blanc, PVD noir et diamants. Bracelet Quatre Radiant Edition Bangle en or blanc et jaune et diamants. Bracelet Quatre Classique en or jaune, blanc et rose, PVD marron et diamants. Bracelet Quatre Clou de Paris en or blanc et diamants. Bracelet Quatre Radiant Edition Bangle en or blanc et diamants, BOUCHERON.

L’officiel: À quand remonte votre première rencontre avec la mode ?

Alexa Chung : J’ai été repérée à l’âge de 15 ans par une agence de mannequins, ce fut mon premier contact avec l’industrie de la mode. Avant cela, je faisais des magazines et des émissions de télévision sur la mode mais dans ma chambre, avec mon voisin.

Depuis votre premier front row jusqu’à maintenant, avez-vous vu la mode changer ?

Tout à fait. La mode s’est diversifié­e et a pris en compte les questions sociétales. La notion de durabilité a vraiment été portée par les consommate­urs. Et je pense que l’arrivée des médias sociaux, il y a une décennie, a vraiment changé l’expérience du show pour toujours.

Pourriez-vous résumer votre collection Alexachung printemps-été 2020 en quelques mots ?

C’est une sorte de goûter de Pâques sous acide. Je ne sais pas d’où me vient cette idée. Je pense que c’est à force de trop regarder Mad Men et les couleurs pastel que porte Betty.

Votre approche du style est-elle instinctiv­e ?

Assurément, je m’habille comme je le sens, et j’exprime ma personnali­té à travers des vêtements.

Qui est la femme Alexachung ?

Elle pourrait être n’importe qui. Je ne conçois pas ma mode avec une muse à l’esprit. D’ailleurs, ce que je dessine est de plus en plus personnel, alors peut-être que la femme Alexachung, c’est… Alexa Chung.

Vous présentez une nouvelle émission sur Netflix intitulée “Next in Fashion” dans laquelle vous rechercher LE nouveau designer de demain. Comment avez-vous départagé les candidats ?

Chaque semaine, il y avait un défi conçu pour tester leur polyvalenc­e ainsi que leur capacité à collaborer car, selon mon expérience, une grande partie de la réalisatio­n d’une vision créative consiste à être en mesure de communique­r clairement une idée, mais également à prendre en compte l’avis des autres. On leur a donc demandé de concevoir un ou deux looks selon différents thèmes comme “la montée des marches”, “l’active wear”, etc.

Ce sont de jeunes créateurs (18 ans) qui ont participé à cette émission, avez-vous été impression­née par leur talent ?

Absolument. Je pense que la production de la série a fait un excellent travail pour trouver des personnes talentueus­es dans des écoles de mode de qualité. Il y a donc une réelle légitimité dans cette compétitio­n.

“Je ne conçois pas ma mode avec une muse à l’esprit. D’ailleurs, ce que je dessine est de plus en plus personnel, alors peut-être que la femme Alexachung, c’est… Alexa Chung.” ALEXA CHUNG

Est-il difficile de choisir un seul gagnant (qui remporte 250 000 dollars et a l’opportunit­é de proposer sa collection sur Net-a-porter) ?

Oui, c’était vraiment difficile car les deux finalistes étaient tous deux des designers avec lesquels nous avions établi des liens, et tous deux méritaient de remporter cet argent pour développer leur travail. Mais ils étaient aussi totalement différents sur le plan stylistiqu­e. En fin de compte, la décision a été fondée sur la force de leur dernière collection dans un esprit commercial.

Êtes-vous impatiente de toucher un public mondial via Netflix avec la diffusion de “Next in Fashion” ?

Je pense que oui… C’est toujours agréable de se retrouver dans un pays étranger et d’être saluée dans la rue. Avec un peu de chance, les gens m’aimeront, et si ce n’est pas le cas, je mettrai un grand chapeau et je me cacherai dessous.

Comment était la coprésenta­tion avec Tan France, l’expert de la mode dans Queer Eye? Aviez-vous déjà regardé son émission auparavant ?

Oui, je suis fan de Queer Eye. Un jour, Tan France est arrivé à une fête à laquelle j’étais et j’ai poussé un cri en le voyant car pour moi il est si célèbre ! Je pense qu’il a apprécié ma compagnie parce ça ne le dérangeait pas d’être en compagnie d’une fan aussi bizarre que moi. C’est ainsi que nous nous sommes rencontrés.

Directrice créative d’alexachung, star de Youtube, mannequin, écrivain… vous avez de nombreux talents. Aimeriez-vous ajouter une autre corde à votre arc ? Déesse ?

Wow. Non, merci. Je pense que je donne le meilleur de moi-même et je suis très heureuse du travail que je réalise au sein de mon entreprise, car il me permet de vivre toutes les choses que j’aime faire.

Quelles sont les rencontres qui ont changé votre vie ?

Celle avec Karl Lagerfeld, qui m’a apporté une certaine légitimité dans le monde de la mode quand j’étais présentatr­ice télé. Et avec mon premier investisse­ur qui m’a encouragée à créer ma propre marque.

Quelle musique pourrait être la bande originale de votre vie ?

De la musique classique. J’essaie d’être calme et élégante.

À quand remonte la dernière fois que vous avez été bluffée ?

Lors de ma rencontre avec Tan France à Londres. Avant cela, c’était avec Bruce Willis à New York.

Quel est votre prochain rêve ?

Je suis très heureuse en ce moment, alors je souhaitera­is maintenir cet équilibre entre mon travail et ma vie personnell­e. À part ça, je veux vraiment un pull ennuyeux, un cachemire noir à col roulé. C’est tout ce qui me vient à l’esprit (rires).

“C’est toujours agréable de se retrouver dans un pays étranger et d’être saluée dans la rue. Avec un peu de chance, les gens m’aimeront, et si ce n’est pas le cas, je mettrai un grand chapeau et je me cacherai dessous.” ALEXA CHUNG

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