TOP 10 DU NEW SHOWMAKING
#1 Le live show : le show “du monde d’avant”, en physique, et surtout en direct. Devenu rarissime, il se savoure aujourd’hui comme une madeleine de Proust.
#2 Le “faux” défilé : tous les ingrédients du mythique “runway” sont là, mannequins, production… manque juste le public, ou alors en jauge réduite, et le plus souvent en extérieur. Ce qui n’enlève rien à la magie du moment mais il doit être exceptionnel, ce qui n’est pas toujours le cas, car respect des obligations sanitaires et retransmission ne supportent aucune faille ! Certains petits malins en ont profité pour imaginer des first-row fictifs totalement délirants (Balmain).
#3 Le backstage : qu’il soit vrai ou faux, avec ou sans défilé devant, son succès tient au fait qu’il reste la scène la plus symbolique et la plus visuelle de l’iconographie fashion week. Et longtemps caché, puisque par définition à l’envers du décor (Dolce & Gabbana, Hermès, Rick Owens, Sacai…).
#4 La performance artistique : que ce soit en photo et/ou en vidéo, la création artistique est à son comble et permet une hybridation plutôt riche compte tenu du contexte culturel ambiant. Danse contemporaine, images d’animation, atelier peinture, installation, illustration, collage… (Dior Men, avec Amoako Boafo puis Peter Doig).
#5 Le lieu : symbole de refuge face à l’ennemi, trois obsessions sortent du lot. La nature, dans toute sa splendeur et sa douceur, la maison, rassurante, et l’évasion, décalée (Rick Owens, Louis Vuitton, Celine, Lanvin, Burberry, Ermenegildo Zegna…).
#6 Le minimalisme : le strict minimum élevé au rang de concept ascétique. On retiendra celui du mur en background, partout et dans tous ses états, l’escalier en bois (Loewe), en pierre (Dries Van Noten), ou l’unité de pose avec répétition au millimètre près (Balenciaga).
#7 Le court-métrage : le vrai, avec un scénario, une mise en scène, une intrigue, une direction d’acteurs, une musique… Ne manque finalement que les dialogues (Gucci, Saint Laurent, Phipps, Ermenegildo Zegna…)
#8 Le tuto du designer : chaleureux, il vous invite à partager son travail autour d’une réflexion personnelle sur la collection. En solo (J.W. Anderson) ou en duo (Miuccia Prada et Raf Simons).
#9 Les invitations : en voie de disparition pour raisons environnementales, mais certains font de la résistance, pour le plus grand bonheur de ceux qui les reçoivent. Maître absolu en la matière, J.W. Anderson, avec pour l’homme Loewe sa boîte oeuvre d’art “the show in a box”, et pour J.W. Anderson son T-shirt “look-book”, un must-have.
#10 Le virtuel : profitant des innovations récentes en matière d’animation 3D, la “virtual fashion” surprend mais assure (Boramy Viguier, Sunnei).