CYRIL Lignac
Originaire de l'aveyron, il a été marqué dès l'enfance par la joyeuse ambiance des dîners organisés par ses parents. C'est donc tout naturellement qu'il se dirige vers les métiers de la restauration. Il s'oriente vers une formation de cuisinier et commence son apprentissage aux côtés de Nicole Fagegaltier au restaurant du Vieux Pont à Belcastel. Sa passion le pousse alors à rejoindre Paris et les cuisines du chef Alain Passard à l'arpège. Puis, par amour pour le sucré, il rejoint le chef pâtissier Pierre Hermé. En 2005, alors chef du restaurant La Suite, il est approché par une productrice qui prépare un nouveau concept d'émission de cuisine. Il ose l'aventure… L'émission remporte un franc succès et le conduit à l'ouverture de son propre restaurant, Le Quinzième, où il obtiendra, en 2015, sa première étoile au Guide Michelin. En 2011, le chef ouvre Aux Prés et quelques mois plus tard, après sa rencontre avec Benoît Couvrand, alors chef pâtissier de la Maison Fauchon, ils se lancent dans l'aventure sucrée et créent La Pâtisserie. Aujourd'hui, La Pâtisserie compte cinq boutiques situées dans les 6e, 11e, 15e, 16e et 17e arrondissements de Paris. Puis en 2016, le duo #gourmandcroquant crée La Chocolaterie, un lieu de vie inédit dédié au cacao. Cette même année, Cyril Lignac écrit une nouvelle histoire avec l'ouverture du Bar des Prés, un bar gastronomique autour du cru, sous influences japonaise et française. Face au succès de sa première boutique, le chef ouvre une deuxième Chocolaterie en juin 2017, rue du Dragon, en face de ses restaurants Aux Prés et Le Bar des Prés.
VOTRE PROFESSION DE CHEF VOUS AMÈNE-T-ELLE à VOUS ÉLOIGNER FRÉQUEMMENT DE VOS FOURNEAUX ? Nous avons plusieurs établissements ce qui implique que je ne sois pas toujours derrière les fourneaux. D'une part parce que je souhaite être le garant de l'identité de chacun d'eux ; je me rends donc chaque jour dans les restaurants, les boutiques et l'atelier de création. D'autre part car je souhaite voyager pour m'ouvrir à d'autres cultures culinaires, point selon moi essentiel pour nourrir la créativité d'un chef.
VOUS RENTREZ D'ISRAËL, POUR QUELLE RAISON ÊTES-VOUS PARTI ET DANS QUELLES CONDITIONS ? Je suis parti pour un tournage. Une équipe locale nous a accompagnés tout au long du séjour et a organisé un programme rythmé nous permettant d'aller à la découverte de l'identité culinaire du pays.
EST-CE QUE LA GASTRONOMIE EST POUR VOUS UN MOYEN D'APPROCHER DES CULTURES ÉTRANGÈRES ? Oui, c'est une merveilleuse opportunité de découvrir d'autres cultures. La cuisine rassemble, rapproche. à chaque voyage, ce sont des découvertes de produits mais surtout d'hommes et de femmes, de producteurs, de cuisiniers… C'est toute la richesse d'un pays qui s'offre à chaque rencontre et dégustation.
CERTAINS PAYS ONT-ILS MODIFIÉ VOTRE FAÇON DE CONCEVOIR LA CUISINE ? VOTRE APPROCHE DES PRODUITS ? Je n'ai pas changé ma façon de concevoir la cuisine, en revanche, j'ai découvert de nouveaux ingrédients, des associations de saveurs différentes, des modes de cuisson particuliers parfois. On nourrit notre vision, on élargit le champs des possibles et notre cuisine évolue sans pour autant se dénaturer.
QUEL PAYS VOUS A LE PLUS SÉDUIT PAR SON ART CULINAIRE ? Tous mes voyages m'ont marqué, toutes les cuisines m'ont séduit ! Mon expérience au Maroc m'a donné davantage l'envie de travailler les épices, au Japon celle de mieux appréhender la fermentation et les assaisonnements, avec le mirin, par exemple. Chaque voyage m'a amené à métisser ma cuisine.
QU'EST-CE QUI VOUS PLAÎT LE PLUS QUAND VOUS ÊTES EN VOYAGE ? Le dépaysement, la perte de repères, j'oubli mon quotidien, je profite de l'instant, je fais de belles rencontres et je m'ouvre à d'autres cultures.
à L'ÉTRANGER VOUS AVEZ TENDANCE à VOUS LAISSER GUIDER OU VOUS ÊTES DU GENRE à PARTIR SEUL à LA DÉCOUVERTE DE NOUVELLES ADRESSES ? Je préfère me laisser guider car j'ai peu de temps. Comme dans ma cuisine, j'aime aller à l'essentiel.
VOTRE PROCHAINE DESTINATION ? Je ne sais pas encore, je me réserve quelques surprises…
“mon EXPÉRIENCE au MAROC m’a donné davantage L’ENVIE de TRAVAILLER LES ÉPICES, au japon CELLE de mieux appréhender La FERMENTATION ET LES ASSAISONNEMENTS, avec LE MIRIN, par EXEMPLE. Chaque voyage m’a amené à MÉTISSER ma CUISINE.”