La responsable réclame ses heures sup’
Le dossier ressemble au précédent (lire page 3). Engagée en 2010, elle grimpe les échelons et devient responsable d’exploitation avec des « primes couverts » et des heures supplémentaires non payées qu’elle réclame.
Maître Pages souligne au passage qu’elle a fait part, à la direction, de « ses inquiétudes » quant à la surcharge de travail. « Il y a eu des promesses mais rien de fait », regrette l’avocat. De plus, « les décomptes d’heures ont été signés par plusieurs personnes » . Il s’étonne donc que l’employeur ne se soit pas rendu compte de leur importance plus tôt : « On dit, on s’est aperçu du problème au moment où le DRH arrive. En fait à partir de là, la consigne est d’apporter les décomptes » qui ne sont plus relevés sur place. Les heures supplémentaires sont incontournables puisque les « prises de commandes » des clients doivent se faire jusqu’à 23 h. « L’obligation de les accueillir demande une amplitude (horaire) optimale de l’établissement. Dire que ce n’est pas une demande d’amplitude, c’est se moquer du monde !»
Ce à quoi rétorque Maître Cier : « Il y a des périodes hautes et basses. » Des heures supplémentaires jusqu’à 23 h, en basse saison, ce n’est « pas normal » . Quant aux relevés desdites heures, « Je n’ai pas dit qu’il n’y avait pas de décompte, mais qu’il n’y avait pas de contrôle. Avant c’était auto déclaré. » Il n’y a eu « aucun courrier » de la responsable d’exploitation pour attirer l’attention de la direction sur les dépassements horaires. Et de s’interroger : « A qui incombe la responsabilité ? » Et de souligner de nouveau la chute du nombre d’heure, après les contrôles : « 1 h supplémentaire par semaine en 2015, 13 h l’année d’avant » . Au final, elle aussi devra attendre le 12 septembre pour connaître la décision du tribunal.