Ils comptent les oiseaux
Samedi 4 juin, 13 personnes ont déambulé dans les rues du quartier de la Turfaudière pour compter les oiseaux.
Cinq adhérents du Groupement ornithologique normand mais aussi des habitants du quartier, une conseillère municipale et deux membres de l’association Quartier Nature, composaient le groupe.
Depuis mars, les oiseaux du quartier sont comptés à travers le suivi d’un « quadrat » (des relevés sur plan qui permettront de calculer le nombre de couples en fin de saison de reproduction). Les connaissances acquises ont permis de mettre l’accent sur certains aspects originaux de l’avifaune du site. Entre les immeubles ou les barres de maison, des zones vertes et bien boisées occupent un espace finalement très ouvert. Les moineaux domestiques sont regroupés en colonies sur certains secteurs. Une haie de bambous sert de dortoir nocturne à une partie de ces oiseaux. Les pelouses sont leur terrain de chasse, de même que pour les nombreux merles. Les immeubles sont occupés par les choucas, les hirondelles de fenêtre et les martinets.
Trop de taille !
Le parcours n’a pas été strictement ornithologique car d’autres sujets ont illustré la vie sauvage du quartier : pucerons, galeries des chenilles de microlépidoptères dans les feuilles du laiteron, plantes pionnières des carrés en travaux, richesse botanique du dernier tronçon de haie de l’ancien bocage préexistant. Cependant, le GONm regrette « que la végétation ait été coupée même dans les recoins qui avaient été repérés auparavant comme terrains de démonstrationbotanique » . Les oiseaux ont aussi besoin de graines sauvages. La table est bien pourvue dans le quartier à condition de laisser quelques espaces vierges, c’est- à- dire non fauchés durant certaines périodes de l’année. D’autres considérations pourraient améliorer l’installation des oiseaux : qu’en est-il des abreuvoirs ? Serait-il possible de poser des nichoirs pour renforcer les actuelles populations pauvres de mésanges ? Renforcer les surfaces occupées par les buissons ? Des idées que le GONm souhaiterait faire germer un peu plus tard.