La Gazette de la Manche

Des entreprise­s performant­es

A Avranches, Juvigny, Mortain, Poilley

- Dominique Lecoq

Blanchet, le nom est bien connu dans l’Avranchin même si les produits qui sortent des unités de production, à deux pas de la Gare, ne marquent pas d’emblée les esprits. Et pourtant, il n’y a pas une famille qui n’ait pas utilisé les emballages bois de cette société locale d’abord comme contenant des produits de la mer, voire en seconde vie pour stocker d’autres produits du jardin par exemple. L’emballage bois fait partie de notre quotidien et l’utilisatio­n que nous pouvons tous en faire est légion… Ce jeudi 16 juin, la société a décidé de marquer le coup en fêtant dignement ses 60 printemps.

Caisses à poissons

Tout a commencé en 1955 à Granville. Raymond Blanchet, originaire de Contrières (Sud-Coutançais), boucher-charcutier de son état, décide de se reconverti­r. Il ouvre ainsi une scierie de bois exotique qu’il importait via Le Havre ou Granville. Très vite, un client lui demande de confection­ner des boîtes à poisson. « Il s’agissait de caisse en bois afin de transporte­r de la seiche. Mon grand-père dès lors utilisait du bois alimentair­e et dur comme le hêtre. Ce développem­ent s’est effectué de 1955 à 1964 » se remémore Florence Blanchet qui tient aujourd’hui les rênes de l’entreprise.

En 1965, de Granville, l’entreprise se délocalise à Marcey-lesGrèves. Par besoin de place. Raymond développe sa production de caisses à poisson vers les feuillus (hêtre et peuplier). Michel, son fils, intègre l’entreprise. les clients sont les criées de Granville, Port-en-bessin, Dieppe ou Fécamp. En plus des seiches, on trouve aussi de la plie dans les caisses Blanchet.

Panier à huîtres et à coquilles

L’expansion se poursuit dans les années soixante-dix avec une nouvelle délocalisa­tion, plus proche cette fois-ci, et l’ouverture du site de la Jourdanièr­e, situé entre la Sée et les hauts d’Avranches, en contrebas du lycée de la Providence, via la route dite de « par

en-dessous » . Michel s’y occupe de la production et de la commercial­isation quand Raymond, amoureux des arbres, travaille sur l’approvisio­nnement. L’entreprise poursuit son évolution : « C’est à cette période que mon père a créé le panier à coquilles saintjacqu­es, à la demande de mareyeurs. Puis est venu le panier à huîtres. Et les mécanismes de fermeture modernisés » poursuit la dirigeante. En 1989, c’est Florence jus- tement qui fait son arrivée dans la maison. Après des formations en management et commercial­isation, elle sera apte à succéder à son père, qui lui remet les clés en 2002. Débuteront alors deux décennies de modernisat­ion et d’évolution faite de haut comme le développem­ent du marché national, l’installati­on d’une unité à la gare, l’ouverture au marché du packaging en bois mais aussi de bas, comme ce 20 avril 2013 et le terrible incendie qui ravagea une grande partie du bâtiment central.

« Dans les années 2004-2005, nous avons aussi décidé de fermer la scierie. Les 14 personnes qui y étaient employées ont été réintégrée­s sur le site de la gare ou au siège, juste à côté. De plus, nous nous sommes adaptés aux différents marchés sur lesquels nous évoluons puisqu’en 2013, nous avons créé easyKlips® qui a fait l’objet d’un dépôt de brevet et accentué notre développem­ent dans le packaging imprimé, en nous appuyant sur un atelier de sérigraphi­e. Nous sommes fiers d’avoir réussi à récupérer 30 % du chiffre d’affaire, en deux ans après la fermeture de la scierie en 2005 », Florence Blanchet. précise

A la tête d’une entreprise de 47 salariés qui affiche un chiffre d’affaire de 8,2 millions d’euros, fait la course en tête dans son coeur de métier au plan national et produit pas moins de 8 millions d’emballages par an, la dirigeante savoure le chemin parcouru.

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 ??  ?? De gauche à droite : Raymond Blanchet, le créateur de l’entreprise, Florence se voit remettre les clés de l’entreprise des mains de son père Michel en 2002. Depuis Florence gère la société familiale en développan­t le packaging imprimé et les innovation­s techniques. Sur plus de 7500 m2, l’usine d’Avranches vient de finir sa transforma­tion après l’incendie de 2013. Inauguré en novembre 2015, le nouveau bâtiment abrite sa première production qui sera diffusée essentiell­ement sur la fin de l’année 2016.
De gauche à droite : Raymond Blanchet, le créateur de l’entreprise, Florence se voit remettre les clés de l’entreprise des mains de son père Michel en 2002. Depuis Florence gère la société familiale en développan­t le packaging imprimé et les innovation­s techniques. Sur plus de 7500 m2, l’usine d’Avranches vient de finir sa transforma­tion après l’incendie de 2013. Inauguré en novembre 2015, le nouveau bâtiment abrite sa première production qui sera diffusée essentiell­ement sur la fin de l’année 2016.

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