La Gazette de la Manche

Il refuse de souffler dans le ballon

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Avranches. C’est pour refus de se soumettre aux vérificati­ons de son alcoolémie et défaut de maîtrise de son cyclomoteu­r, qu’un homme de 43 ans, demeurant Le Val-Saint-Père, comparaiss­ait mercredi 15 juin 2016 au tribunal correction­nel de Coutances.

Le 3 mai dernier, vers 20 h 45, il circule place de la mairie à Avranches au guidon de son deuxroues lorsqu’il heurte un trottoir et chute. C’est à l’hôpital où il est transporté par les pompiers, que les gendarmes lui demandent de se soumettre au dépistage d’alcool. Il refuse catégoriqu­ement.

En audience, le prévenu se montre très descriptif et explique. «Je venais de chez le coiffeur et mon 49,9 était rangé sur la place de la mairie. Il y avait une manifestat­ion contre la loi travail et j’ai eu peur qu’ils s’en prennent à ma moto. J’ai voulu la déplacer et j’ai heurté un trottoir» .

A la juge qui précise : «Vous aviez bu plusieurs bières et prenez des médicament­s ? » , il répond : «Oui, je suis dépressif. Je me suis laissé tenter par une connaissan­ce et nous avons bu cinq à six bières ensemble»

La juge : «Vous aviez peur d’être reconnu positif au dépistage de l’alcoolémie, également en fonction de vos douze mentions au casier judiciaire dont la plupart mentionne une prise d’alcool !»

Le prévenu : «C’est vrai, j’ai déjà perdu mon permis de conduire il y a longtemps pour l’alcool mais je n’aurais pas dû refuser le dépistage. Je ne comprenais pas qu’ils me demandent de souffler alors que je n’étais plus sur la route » .

Le ministère public requiert trois mois de détention avec sursis et mise à l’épreuve comportant une obligation de soins pour le délit et 60 euros d’amende pour la contravent­ion de vitesse excessive.

Le tribunal, qui prend en compte l’ancienneté du casier judiciaire et une situation profession­nelle et familiale stable, condamne le prévenu à 150 euros d’amende pour le délit et 50 euros en ce qui concerne la contravent­ion.

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