La Gazette de la Manche

Epilogue d’un Réveillon trop arrosé

C’est l’épilogue d’un premier de l’an agité qui conduit trois jeunes de 23 à 26 ans, dont deux garçons et une fille, domiciliés dans et hors départemen­t, au tribunal correction­nel de Coutances.

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Bacilly. Le premier de l’an est tout juste arrivé ce 1er janvier 2014 lorsqu’un groupe de jeunes, qui célèbre l’événement dans la salle des fêtes de Bacilly, quitte les lieux. Ils découvrent alors leur véhicule les pneus crevés et soupçonnen­t immédiatem­ent une deuxième bande de jeunes avec lesquels ils ont eu une altercatio­n la semaine précédente.

Sachant où ceux- ci font la fête, ils se dirigent vers la maison concernée pour leur demander des comptes.

A leur arrivée devant le garage, l’un des occupants de la maison jette une chaise dans leur direction, avant d’éclater plusieurs bouteilles en verre à terre. Il est suivi par ses camarades, qui se munissent de divers outils, à portée de main dans le garage, pour affronter leurs adversaire­s.

De menaces en coups

Menaces, violences se généralise­nt. Deux jeunes femmes en viennent aux mains et finissent au sol. L’un des invités de la maison les sépare. L’une, pensionnai­re des lieux, est relevée avec une blessure à la lèvre, qui nécessiter­a huit points de suture et une interrupti­on de temps de travail de quatre jours. Un temps évoquée, une agression au couteau ne peut être démontrée. Le jeune homme qui sépare les deux filles, affirmera n’avoir pas vu d’arme.

Lorsque les gendarmes et les sapeurs- pompiers arrivent, les deux bandes se sont séparées. Cependant, un deuxième épisode de violence démarre lorsque l’un des jeunes invités de la maison, réveille le petit ami de la jeune fille blessée, couché très alcoolisé depuis deux heures.

Expédition punitive

A la vue de son amie ensanglant­ée dans le véhicule de secours des pompiers, il part dans les rues de Bacilly accompagné d’un acolyte torse nu et tout aussi alcoolisé, et armé d’un manche de pelle. Leur souffre-douleur découvert, celui-ci recevra sept jours d’arrêt de travail, après avoir fini à terre assailli de coups de manche de pelle, de poings et de pieds.

La juge interroge la seule prévenue présente sur la situation. Elle reconnaît la bagarre avec l’autre jeune fille et un coup de poing de sa part, mais réfute l’utilisatio­n de toute arme.

Le ministère public, qui déplore un contexte habituel d’alcoolisat­ion ternissant une fête, requiert quatre- vingt-dix jours amende à cinq euros pour le provocateu­r de vingt-cinq ans, déjà détenteur de huit mentions sur son casier judiciaire. Pour les deux autres prévenus, il requiert respective­ment trois et quatre mois de détention avec sursis simple et une peine d’amende.

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