La Gazette de la Manche

Les possibles effets locaux d’un choc

Marcus et Amanda Gledhill sont arrivés en France en 2011. Gérants de l’Auberge du Lac, près du barrage de Vezins, ces britanniqu­es ne s’attendaien­t « pas du tout » au résultat du referendum sur la sortie de l’Union Européenne (UE) de la Grande-Bretagne.

- EBDB

La veille de la nouvelle, Amanda Gledhill consulte son profil Facebook et constate que ses amis ont presque tous l’intention de voter contre la sortie de l’UE. Elle dort sur ses deux oreilles, confiante dans le futur résultat. Le lendemain, quelle n’est pas sa surprise de constater que le (sortie en anglais, N.D.L.R.) l’a emporté avec 51,9 % des voix.

La nouvelle

Elle était « vraiment contre » et maintenant elle est « très triste ». En même temps parce qu’elle se considère toujours comme européenne, mais aussi car « beaucoup de personnes ont mal compris pourquoi elles votaient et certains étaient surpris le lendemain ». Ils croyaient voter contre « le problème de l’immigratio­n ». De plus, selon elle, il y a eu « beaucoup de mensonges » lors de la campagne pour inciter le peuple à voter Amanda Gledhill donne un exemple : un partisan du Brexit annonce que la sortie de l’UE permettrai­t d’économiser « 300 millions de livres par semaine, qui seraient reversés aux hôpitaux ». Lorsque le résultat est annoncé, il explique que c’est un mensonge.

Pour l’instant, « personne n’a encore signé l’article 50 », qui valide pour de bon la sortie de l’Europe. Le Premier ministre britanniqu­e, David Cameron, a annoncé sa démission et quatre candidats se sont proposés pour prendre sa suite. Deux candidats veulent signer cet article et deux refusent. En somme, le referendum n’a servi qu’à l’avis des gens ».

« Beaucoup mieux ensemble »

« déterminer

Le soir même, le restaurant a reçu « 46 demandes de réservatio­ns ». La Grande-Bretagne était dans le journal et les gens ont voulu apporter leur « soutien » au « restaurant tenu par des Anglais » .

Habituelle­ment, l’été apporte « beaucoup de touristes », mais cette année, avec la chute de la livre sterling, il y en aura moins.

Pour ce qui est des changement­s administra­tifs, « personne n’a rien dit ». Amanda Gledhill et son mari ne savent pas s’ils « [pourront] rester ici ». La situation est peut-être pire pour leur serveuse qui n’aura « peut-être pas sa retraite versée ». Elle peut aussi en recevoir « deux fois plus », une retraite anglaise et une retraite française. Quitte ou double.

Pour Amanda, « le monde est devenu plus petit et on est beaucoup mieux ensemble. On est plus fort avec l’Europe » .

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