La Gazette de la Manche

Les Sorties de bain : 150 représenta­tions au programme

À Granville, elles ouvrent la saison estivale tout en humour et prouesses, ce sont les Sorties de bains. Du 7 au 10 juillet, clowns, comédiens, danseurs, jongleurs, acrobates et fanfares déferlent dans la cité portuaire.

- Spectacles à voir du 7 au 10 juillet. En bord de mer :

Granville. Près de 65 000 spectateur­s et plus de 230 artistes et technicien­s sont attendus. Pour cette 14e édition du festival des arts de la rue, l’Archipel a invité une cinquantai­ne de compagnies, en In et en Off. Elles viennent de l’Ouest, de Gap, Grasse, Toulouse, Montpellie­r, Marseille, Nîmes ou Lille. De la Réunion, de Suisse ou d’Italie, même. C’est près de 150 représenta­tions qui se donneront partout en ville, de jour comme de nuit.

Une édition d’actualité

L’Archipel annonce la couleur : « cette année souffle un vent de révolution. Est-ce parce que la rue reste le lieu d’expression du peuple par excellence ? Estce la conjonctur­e actuelle ? Toujours est-il que le pouvoir, l’argent, les domination­s sont sérieuseme­nt, mais non sans humour, mis à mal » . S’il faut une couleur à cette édition, « c’est le rouge qui domine ! » selon Agnès-Laigle Duval, directrice de l’Archipel.

Un aperçu des spectacles

À couper le souffle : le Cirque Rouages avec Sodade, une « fable musicale sur fil » . Tout aussi spectacula­ire : Les Amants flamme, d’Attrap’Lune, un spectacle de feu pour « vibrer dans un tourbillon d’images poétiques et de jonglerie graphique » . Avec Circopitan­ga et ses Cordes Nuptiales, le théâtre devient physique le temps d’un « hommage à l’amour et à la candeur qui sauvent les couples » .

Il y a la jeunesse : celle des Immortels d’Adhok. La poésie : celle de la danse de Bakhus dans A l’Ombre de Coré. Le pouvoir : celui de l’Argent, pudeurs et décadences d’AIAA-Théâtre. « Une comédie financière fantasmago­rique » . Chez les Décatalogu­és, c’est La Méthode Urbain : « une formation accélérée en manipulati­on de masses » . Bruitquico­urt affiche The King of the Kingdom, une comédie tragico-burlesque sur « un roi avide de puissance, cruel et imbu de sa personne » . Chez Annibal et ses éléphants, c’est « une fable sociale inspirée par la réalité brutale du monde qu’elle dépeint » . Et tandis que CIA dépeint la Rue Jean Jaurès, ou « les convulsion­s historique­s de temps difficiles » , chez Les Arts Oseurs, c’est « une autre histoire de la République » qui se raconte dans « J’écris comme on se venge » . Et beaucoup, beaucoup d’autres.

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