Certains habitants dubitatifs
Une réunion publique s’est tenue, jeudi 6 juillet, entre élus, porteurs du projet et la population. Le lieu retenu, derrière le théâtre, interroge plus particulièrement.
Marie-France Bouillet, vice-présidente dédiée à la culture et aux équipements de la communauté de communes Avranches-Mont Saint- Michel, Jacques Lucas, vice-président chargé du bureau d’études, et Stéphanie Romero, chargée de mission, ont animé, jeudi 6 juillet, au théâtre, une réunion publique d’informations au sujet du futur pôle culturel.
Quel avenir pour la bibliothèque ?
Principale interrogation, chez les « opposants » : le choix du lieu, derrière l’actuel théâtre, où se trouve également l’aire de camping-cars. « Comment allez-vous faire pour aménager des parkings, interpelle un participant. De surcroît, pour les personnes à mobilité réduite, comme moi ? » À cette question, les élus répondent qu’ils souhaitent « s’appuyer sur les infrastructures déjà existantes » – le parking de la place Carnot et de la place Valhubert, jugés à « proximité » – et aménager des emplacements réservés. Une proposition qui ne suffit pas à convaincre cet habitant. « Vous pensez réellement que les gens vont rentrer, par la corniche du boulevard Jozeau-Marigné, le soir à 23 h, après un spectacle, jusqu’à la place Carnot ? Il y a la pente à monter et niveau sécurité, c’est moyen. »
Concernant l’actuelle bibliothèque, située place Saint-Gervais et que beaucoup considèrent comme « un lieu de rencontre et de partage », l’assistance a manifesté sont souhait qu’elle ne soit pas fermée. « Un point lecture pourra y être aménagé, annonce Marie-France Bouillet. On pourra s’y rendre pour emprunter et commander des livres. »
14 millions d’euros
Certains intervenants ont aussi estimé que ce pôle bénéficiera, en premier lieu, aux Avranchinais. Stéphanie Romero, chargée de mission, veut y voir un outil «à l’échelle du Sud-Manche pour une programmation culturelle de qualité dans tous les territoires. »
Le budget, maintenant. Celui-ci est estimé à environ 14 millions d’euros. Les élus sont clairs sur ce point : « Tout est déjà budgété, avant même la création de la grande communauté de communes, au 1er janvier 2017. Les architectes, de leur côté, doivent intégrer dans leur
projet cette contrainte. »
Lorsque les différentes esquisses seront rendues au jury, à la rentrée, une nouvelle réunion publique devrait être organisée pour en informer la population. Elle permettra vraisemblablement de lever, ou de confirmer, les doutes émis jusqu’à présent.