La Gazette de la Manche

Il bat sa compagne enceinte !

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Saint-Hilaire-du-Harcouët. Elle est enceinte. Il lui donne « des claques, des coups de pieds et de poings sur les jambes et les bras, la menace d’un couteau et lui coince les doigts dans la porte » . Ce qui l’amène tout droit devant le tribunal d’Avranches. Sa compagne a déposé plainte, mais ne s’est pas déplacée à l’audience. Alain raconte sa version des faits et vide son sac par la même occasion.

Le 20 mars dernier, à Saint-Hilaire du Harcouët, « A 9 h du matin, elle est rentrée hystérique. Elle a pris la télé, l’a jetée. Alors je l’ai prise par les poignets et lui ai dit : tu sors. Elle a pas voulu. Elle a donné un coup de pied dans la porte » . Le couteau : « c’était pour me défendre. C’était de la légitime défense » . Les doigts coincés : « c’est parce que je poussais sur la porte avec mon épaule. Mais j’ai arrêté quand elle m’a dit mes doigts ! » . La juge y voit « une escalade de violence » . « Non. C’était juste pour la mettre dehors » . Le souci c’est qu’il y a un témoin. Et un certificat médical.

Il ne croit pas à la grossesse

Quant à sa compagne enceinte au moment des faits, Alain ne veut pas y croire. Il interpelle la juge : « le certificat, c’est un médecin qui l’a fait, ou un spécialist­e ? » Parce que, selon lui, « elle est pas enceinte. J’ai jamais vu de document comme quoi elle l’était. Elle a menti. C’est une manipulatr­ice qui profite des gens qui sont simples d’esprit. » Et de lui reprocher dans la foulée, de n’être intéressée que par son argent qui l’a fait vivre en attendant qu’elle touche le RSA.

N’empêche que : « On vous avait dit de ne plus commettre de violences » , lui rappelle la juge. Le casier judiciaire d’Alain est étoffé, il est encore sous contrainte pénale. Pour autant : « j’ai pas fait de violences » assure-t-il. Alors, aurait-il des « difficulté­s à séparer chamailler­ie et violences ?» C’est l’avis du procureur qui requiert 2 mois de prison ferme. « Si vous pensez que votre vie est plus intéressan­te à l’extérieur, vous ferez des efforts » lui dit-il. « La victime c’est moi. Elle m’a pris pour un pigeon », lui rétorquet-il. Au final, il est condamné à 2 mois de prison « aménageabl­e », mais ses sursis antérieurs ne sont pas révoqués.

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