La Gazette de la Manche

Elle abusait de personnes âgées

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Granville. Nathalie Goubaux, 45 ans, est assistante de vie pour des personnes âgées dans la région de Granville. En mars 2015, elle vole un chéquier chez une première dame du sud de Granville. Elle émet un chèque de 477 euros à l’hypermarch­é d’Yquelon, pour son profit personnel. C’est l’utilisatio­n de sa propre carte de fidélité lors de son passage en caisse qui a mis les enquêteurs sur sa trace.

Le deuxième épisode a lieu alors qu’elle intervient chez une dame de 89 ans, à Saint-Pairsur-Mer. A ce moment, Elle est déjà identifiée dans le premier vol et convoquée le 10 février dernier devant le délégué du procureur de la République.

Pour cette dernière, chez qui elle intervient dès le 21 janvier 2016, elle fait quelques « courses » avec sa carte bleue et le code qu’elle lui a confié. Elle en profite pour la conserver et effectuer de multiples retraits en numéraire pour son compte. La fille de la victime constate quinze retraits bancaires jusqu’au 16 avril dernier pour un montant de 1 510 euros, le dernier alors même que sa mère est hospitalis­ée.

Les enquêteurs déterminen­t 14 retraits de numéraire au bénéfice de la prévenue, pour un montant de 1 350 euros. Les différente­s caméras de sécurité des banques granvillai­ses l’impliquent directemen­t.

En audience, à la représenta­nte du ministère public qui lui demande : « Pensiez-vous ne pas vous faire prendre en utilisant ce nouveau moyen pour subtiliser de l’argent suite à l’épisode de l’émission des chèques ? » . Elle répond : « Effectivem­ent, j’ai profité de la situation et pensais ne pas me faire prendre en retirant de l’argent au guichet automatiqu­e des banques. »

La juge principale lui demandant également : « Pourquoi profiter de la faiblesse des personnes âgées ? » . Elle rétorque : « La facilité et la tentation, j’évitais de penser aux conséquenc­es. »

Le ministère public qui fustige une réitératio­n des faits et évoque un aplomb certain de la prévenue lors de ses auditions de garde à vue, requiert douze mois de détention dont six fermes.

Le tribunal la condamne à six mois de prison dont quatre avec sursis avec une mise à l’épreuve de deux ans, comportant des obligation­s de travail et d’indemnisat­ion des victimes. Elle est interdite d’exercice de son métier d’auxiliaire de vie pour cinq ans et doit rembourser les victimes à hauteur de 3 026 euros, tous préjudices confondus.

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