La Gazette de la Manche

Histoire du cyclisme et des courses

La Verrière de SaintHilai­re-du-Harcouët accueille une exposition de vélos anciens.

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De 1869 à 1985, ces machines, parfois impression­nantes, sont restées « longtemps le seul moyen de locomotion des Français », explique Jacques Beyly, propriétai­re des vélos et président de l’associatio­n Les vélos de Jacques.

Ce collection­neur de la région parisienne possède tout un garage, en Bourgogne, où sont entreposés presque 300 cycles.

Au départ, il « collection­nait les voitures des années 50 à 70 » . Puis il s’est lancé dans « le camping à l’ancienne » avec huit caravanes d’époque. Il fallait équiper les caravanes de pied en cap avec tout l’équipement contempora­in des camping-cars : vaisselle, mobilier, intérieur, vélo ! Tous les détails sont respectés. « Je ne fais jamais les choses à moitié » , commente le collection­neur.

Un doigt dans le vélo

C’est en recherchan­t des accessoire­s d’époque pour aller avec ses caravanes qu’il a « mis le doigt dans le vélo » et s’est mis à en chercher pour les collection­ner. « Je suis un collection­neur qui est venu dans le vélo et pas l’inverse » , explique t-il.

Quand il a commencé à rassembler des vieux vélos, c’était la collection qui l’intéressai­t. Maintenant, il « cherche ce qui pourrait être exposé » , il a « envie de partager et de faire connaître aux gens » . Ce qui plaît à Jacques Beyly c’est que « les gens étaient heureux en repartant » .

Chargé d’histoire

Côté réparation, pas grandchose, heureuseme­nt. Parfois, il faut juste gratter une peinture, rajoutée sur l’ancienne, par d’autres acquéreurs. Il y a « des gens qui vendent leur vélo pour qu’il soit exposé » . Il a des fois où c’est un crève-coeur de vendre le vélo du grand-père, mais savoir qu’il va continuer de vivre dans une exposition console un peu sans doute. Ce sont ces « souvenirs au moment de l’acquisitio­n » qui sont les plus marquants pour le collection­neur. Ce sont des vélos « qui m’ont été confiés par les gens » .

« Mon plus beau vélo ? Celui que je vais acheter ! »

C’est ainsi, pas de fin possible pour ce genre de passion. Jacques Beyly voit dans le vélo un objet important du quotidien à l’époque. Pas un « bien de consommati­on » comme aujourd’hui.

« Il fallait beaucoup travailler pour l’acheter. Il permettait d’aller au travail ou en vacances. C’est un témoignage du savoir-faire des petits artisans qui avaient de l’intelligen­ce au bout des doigts pour faire évoluer les vélos » .

À force d’acheter sur les sites internet Ebay, Leboncoin… De faire appel à des copains et de ren- contrer des collection­neurs lors des exposition­s, il a acquis tout ce qu’il faut pour « faire une présentati­on intéressan­te : un musée éphémère profession­nel » .

À l’occasion du tour de France, Jacques et son associatio­n ont envoyé des demandes « à toutes les mairies de France ». « Au début [ ils] pensaient à trois semaines » , mais au final c’est deux mois qu’il aura obtenu.

À terme, lorsque sa femme sera à la retraite, il veut « créer un musée » pour y exposer ses trouvaille­s.

Exposition jusqu’au 31 août à la Verrière, de 14 h à 18 h. Gratuit. Renseignem­ents : tél. 02 33 49 13 43.

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Jacques Beyly fait visiter l’exposition.

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