La Gazette de la Manche

Le lycéen de Saint-Hilaire jugé

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Saint-Hilaire- du- Harcouët. C’est pour violences dans un établissem­ent d’éducation, suivies d’incapacité de travail supérieure à 8 jours, qu’un élève de terminale de 22 ans, demeurant l’Eure, comparaiss­ait le 3 août 2016, au tribunal correction­nel de Coutances.

Les faits ont lieu le 6 juin 2013, alors qu’une fête de fin d’année se déroule dans l’établissem­ent d’enseigneme­nt agricole de la baie du Mont-Saint-Michel à Saint-Hilaire-du-Harcouët.

Selon la version de la victime et de plusieurs témoins, l’agresseur est décrit comme un « bagarreur» , pour qui les «embrouille­s» avec ses camarades sont monnaie courante. Le jour dit, le mis en cause, flanqué de trois camarades, a voulu jeter la victime, élève de première, dans un pédiluve, lors d’une sorte de bizutage. Lorsque le plaignant a voulu résister en hurlant qu’il avait été opéré en février 2013 d’une luxation de l’épaule, qui restait fragile, seul le prévenu insiste à poursuivre son action. Les témoignage­s concordent pour dire qu’il tire violemment sa victime désignée par le bras opéré.

Lorsque la juge lui demande pourquoi poursuivre malgré sa connaissan­ce de la situation de blessure antérieure et récente chez son camarade, il répond : «Il est cavalier comme moi et je pensais qu’il n’était plus blessé. Il faut de la force dans les bras pour monter à cheval et il le faisait régulièrem­ent» .

Le ministère public, qui fustige des violences graves et inadmissib­les au sein d’un établissem­ent scolaire, requiert trois mois de détention avec sursis et mise à l’épreuve sur dix-huit mois. Il jus- tifie également ses réquisitio­ns par une nouvelle opération de la victime suite aux faits et une interrupti­on de temps de travail de 180 jours.

Le tribunal condamne le prévenu à deux mois de détention avec sursis et mise à l’épreuve. Mille euros sont attribués à la partie civile en attente d’une expertise médicale pour déterminer l’étendue des conséquenc­es des blessures endurées. Le prévenu doit également payer 500 euros au titre des dépens du procès.

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