Une association dresse un état des lieux de la pollution
« Il est urgent d’intervenir » tel est le message lancé par l’association Sans forme ni chemin après un état des lieux de la pollution et des plantes invasives dans la région.
Dans le cadre de son activité visant à la préservation de l’environnement, l’association Sans forme ni chemin a sillonné une toute petite partie de la Sélune et de l’Airon à St-Hilaire-du-Harcouët, réalisant ainsi un état des lieux de la pollution et des plantes invasives.
« C’est une première étape car les étapes suivantes ne nous appartiennent pas en propre mais à la communauté de communes et aux élus. Malheureusement, du côté de la Communauté de communes, le responsable nous a avoué être impuissant du fait du manque de moyens humains » , explique Nadège Gigan, présidente de l’association Sans forme ni chemin.
Aucune poubelle à proximité
Cet été, cette dernière a pris ainsi l’initiative d’un état des lieux de la pollution des cours d’eau présents sur la commune de StHilaire du Harcouët. Cette action citoyenne, écologique et bénévole a permis à Johan Ragot, élève en terminale GMNF ( Gestion des Milieux Naturels et de la Faune) de partager ses connaissances avec les participants. Ont été retirés de la rivière : bouteilles en verre, en plastique, déchets verts, vêtements, mégots, table, pneus, bâches, pots de fleurs, débris de construction, appareils électroménagers, plaque d’immatriculation, etc.
« La prise de conscience écologique de nos concitoyens est encore à gagner. De plus, nous n’avons trouvé aucune poubelle à proximité des lieux où nous avons effectué les prélèvements et aucun panneau de sensibilisation à l’environnement, aucun rappel au civisme, aucune invitation à faire un geste en faveur de la nature. Pourtant, ces lieux sont des lieux de passages, mentionnés comme des parcours de randonnée, spot de pêche » ,
s’étonne la présidente « mais les gens prennent la rivière comme une poubelle » , s’insurge-t-elle.
Une cartographie du territoire s’impose
L’association a également établi un recensement des plantes invasives afin de les communiquer auprès des particuliers et collectivités (pour ne pas introduire ces espèces de façon délibérée ou accidentelle). Son but : éduquer et communiquer afin que les concitoyens prennent conscience de l’impact de leurs comportements. Bien sûr, l’objectif final étant de mettre en place des stratégies à long terme de lutte contre les espèces invasives et favoriser la diversité et le couvert végétal autochtone.