Dans l’aventure des neurosciences
Au collège de l’Immaculée Conception les élèves de 5e B ont un cours sur les neurosciences une heure par semaine.
Les objectifs de ce projet sont multiples. Tout d’abord, permettre à l’élève de mieux comprendre comment fonctionnent, entre autres, la mémoire et le système attentionnel, parler du rôle et de l’influence des émotions dans les apprentissages, et d’expliciter la notion de plasticité cérébrale ; « nous pouvons apprendre à tous les âges, rien n’est joué d’avance » explique Marie-Line Wikart, professeur de sciences physiques. Cela peut être aussi tout un travail autour du stress, de l’importance du sommeil ou de la nutrition dans les apprentissages. Toutes ces notions seront abordées de façon ludique et avec un langage adapté à leur âge.
« Mon but est également de construire avec les élèves des outils de travail leur permettant par exemple de mémoriser une leçon, être plus attentif pour certains, (re) trouver la motivation ou le goût d’apprendre, de développer le travail coo- pératif entre élèves. À travers ce projet, les élèves pourront apprendre à apprendre mais aussi de changer leurs représentations parfois erronées sur l’intelligence par exemple, ou sur leur propre capacité à progresser. La semaine dernière, je les ai questionnés sur l’intelligence. Pour certains par exemple, l’intelligence est liée aux notes qu’ils obtiennent. Je travaillerai avec la classe de 5e B neuro 1 h toutes les semaines, pendant l’heure d’aide et accompagnement. Toujours avec cette classe, certaines de mes séances de sciences phy- siques seront différentes dans l’approche pédagogique par exemple. Quelques enseignants participeront également à ce projet. Nous nous réunirons régulièrement pour réfléchir à la mise en place d’activités à tester en classe et permettant de favoriser les apprentissages. Pour construire ces séances et initier les enseignants participants, j’ai suivi l’an dernier une formation à l’Université Catholique d’Angers afin d’obtenir un Diplôme Universitaire en Neurosciences et apprentissages tout au long de la vie. Cette formation diplômante se déroule en 2 ans. L’an
dernier j’ai suivi les 7 semaines de cours à l’université et cette année je dois travailler sur un mémoire de recherche » précise Marie-Line Wikart.
Ce projet s’intègre dans les programmes et attentes officielles, dans le domaine 2 du socle commun, « des outils pour ap
prendre » , où l’élève doit mettre en oeuvre ses capacités d’attention, de mémorisation pour acquérir des connaissances et compétences. Celui-ci devra également travailler sur ses erreurs, en les analysant et les exploitant. Cette notion fera partie du mémoire de recherche de Marie-Line Wikart.
Ce projet tout nouveau débute cette année et il sera riche en enseignements. « Nous, enseignants, avons beaucoup à apprendre de nos élèves. La posture de l’enseignant est importante, il doit être un accompagnant et non un simple détenteur de savoirs. Le projet sera reconduit les années suivantes, l’objectif étant d’intégrer au maximum les neurosciences et de faire en sorte qu’apprendre soit un plaisir pour tous et non une contrainte ou une obligation » conclut Marie-Line Wikart.