La Gazette de la Manche

Pas de permis pour la maison à toit plat

- GF (PressPeppe­r)

Nantes. Le 28 octobre 2016, la cour administra­tive d’appel de Nantes a donné tort à un habitant de Sains (Ille-et-Vilaine), en confirmant l’annulation du permis de construire que lui avait accordé la municipali­té en juillet 2013 pour une « résidence secondaire » audessus d’un « atelier-garage » ,à l’angle de la rue du Douet et de la rue de Sains.

Henri-Paul Martin avait en effet été désavoué une première fois par le tribunal administra­tif de Rennes, le 12 juin 2015, à la demande de ses voisins, Emmanuel Villain et son épouse. Le propriétai­re lésé - qui demandait en conséquenc­e 6 000 € de frais de justice à ses voisins - maintenait pourtant que son projet « de faible ampleur » n’avait « pas de répercussi­on particuliè­re » pour son voisinage. La mairie de Sains, de son côté, se défendait de toute « erreur d’appréciati­on » en ayant octroyé le permis de construire litigieux : la constructi­on était prévue « dans un environnem­ent bâti hétérogène dépourvu de toute cohérence ou harmonie particuliè­re » .

« Le projet (…) a pour objet une extension en hauteur, avec la création d’un second niveau, d’une constructi­on déjà existante sous la forme d’un ate- lier-garage à toit plat, situé en entrée de bourg » , rappelle pour commencer la cour administra­tive d’appel de Nantes dans son arrêt.

« L’extension (…) aura pour effet la réalisatio­n d’une toiture de très faible pente, ainsi qu’un pan coupé permettant l’aménagemen­t d’une terrasse d’angle, les pierres traditionn­elles constituan­t la partie basse étant conservées, et gardant ainsi son aspect originel » , observent les juges nantais.

Ces derniers estiment ainsi que « la facture du projet - quoique moderne - demeure d’un style simple et soigné, qui ne porte pas atteinte à un bâti environnan­t présentant un caractère hétérogène et d’une faible valeur esthétique » .

Toutefois, le projet du requérant ne peut pas être jugé « conforme à l’architectu­re traditionn­elle de la région » , estiment les magistrats, puisque celle-ci « se caractéris­e par des maisons (…) à toiture double pente » . Or, ce critère est une obligation fixée par les règles locales d’urbanisme. Et le fait que d’autres voisins « ne respectera­ient pas davantage cette exigence » ne change rien à la donne, balaie la cour administra­tive d’appel de Nantes.

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