Les maires restent en poste
Le sénateur et président du conseil départemental de la Manche, Philippe Bas se félicite dans un communiqué que le Sénat ait adopté à une très large majorité une proposition de loi permettant notamment aux communes associées, issues de la loi Marcellin de 1971, d’être maintenues sous forme de communes déléguées en cas de création d’une commune nouvelle.
« Cette proposition de loi répond aux inquiétudes exprimées par beaucoup d’élus locaux, notamment des territoires ruraux » , souligne-t-il. « Elle permet aux anciennes communes composant la commune nouvelle de conserver des délégués sénatoriaux ; prévoit que les maires délégués des communes associées devenues communes déléguées restent en fonction jusqu’au prochain renouvellement du conseil municipal de la commune nouvelle ; supprime l’obligation pour les maires des communes de moins de 1 000 habitants de percevoir obligatoirement leurs indemnités légales » .
L’investissement est de 30,7 millions d’euros pour ce projet attendu depuis plus de 30 ans. « Le choix a été fait de mettre hors service les trois usines de production vieillissantes du périmètre, à savoir celle de Saint-Aubindes-Préaux, celle de mare Bouillon et celle d’Avranches, au profit d’un ensemble de deux nouvelles usines jumelles et indissociables par leur fonctionnement et situées sur les deux communes. C’est une véritable colonne vertébrale de l’eau de plus de 30 km » , explique Yves Cabaret, ingénieur au syndicat mixte de production d’eau potable du Granvillais et de l’Avranchin.
A la pointe des technologies
Le traitement mis en place sur ces deux ouvrages est identique car les ressources utilisées, à savoir la rivière du Thar et celle de la Braize, sont similaires et seront à la pointe de la technologie en terme de traitement des eaux de surface. Ainsi, après un passage dans les différentes filières de traitement classiques de type physico-chimiques, et dans l’objectif d’obtenir une eau de qualité allant au-delà de la réglementation actuelle, un traitement de finition sera réalisé ce qui assurera une sécurité supplémentaire quant aux pollutions émergentes et une amélioration notable du goût. L’eau brute d’Avranches sera acheminée à partir de la Braize à l’aide d’une nouvelle prise d’eau vers un premier bassin de stockage situé sur la commune de Marcey-les-Grèves.
Un stockage protecteur
Ce stockage complémentaire aura un rôle protecteur car il va permettre le lissage des prélèvements sur le milieu naturel sur 24 heures et aussi de dissocier la rivière du prélèvement en cas de pollution détectée. Par ailleurs, pour compléter ce dispositif au sud du territoire du SMPGA, celui-ci s’allie avec un projet de sécurisation complémentaire suivi par notre partenaire, le Sdeau50, qui consiste en la mise en oeuvre d’une liaison entre le futur site de production d’eau potable d’Avranches et le site de production de Saint-Aubin-de-Terregatte, situé plus au Sud du département. Pendant la saison touristique, le Thar, qui est la rivière utilisée pour alimenter le Granvillais est régulièrement à sec.
30 km de canalisations
Une interconnexion de sécurisation interne de près de 30 km de canalisations le long de la départementale D973 permettra à la future usine d’Avranches, dont la ressource reste disponible en période estivale, d’alimenter ce secteur. « En retour, et pour garantir une bonne sécurité au dispositif, nous prévoyons la mise en oeuvre d’un ouvrage de surpression qui sera en mesure de renvoyer l’eau traitée de l’usine de Saint-Pair-sur-Mer vers le pays de l’Avranchin. Cette réciprocité du dispositif est complétée par la mise en oeuvre d’un réservoir d’équilibre sur Sartilly ce qui permet d’assurer, sur l’ensemble du territoire, une mutualisation partagée des spécificités de la ressource » , explique Yves Cabaret. Les travaux seront logiquement finis à la fin de l’année 2017.