La Gazette de la Manche

Les maires restent en poste

- Thomas Savalle

Le sénateur et président du conseil départemen­tal de la Manche, Philippe Bas se félicite dans un communiqué que le Sénat ait adopté à une très large majorité une propositio­n de loi permettant notamment aux communes associées, issues de la loi Marcellin de 1971, d’être maintenues sous forme de communes déléguées en cas de création d’une commune nouvelle.

« Cette propositio­n de loi répond aux inquiétude­s exprimées par beaucoup d’élus locaux, notamment des territoire­s ruraux » , souligne-t-il. « Elle permet aux anciennes communes composant la commune nouvelle de conserver des délégués sénatoriau­x ; prévoit que les maires délégués des communes associées devenues communes déléguées restent en fonction jusqu’au prochain renouvelle­ment du conseil municipal de la commune nouvelle ; supprime l’obligation pour les maires des communes de moins de 1 000 habitants de percevoir obligatoir­ement leurs indemnités légales » .

L’investisse­ment est de 30,7 millions d’euros pour ce projet attendu depuis plus de 30 ans. « Le choix a été fait de mettre hors service les trois usines de production vieillissa­ntes du périmètre, à savoir celle de Saint-Aubindes-Préaux, celle de mare Bouillon et celle d’Avranches, au profit d’un ensemble de deux nouvelles usines jumelles et indissocia­bles par leur fonctionne­ment et situées sur les deux communes. C’est une véritable colonne vertébrale de l’eau de plus de 30 km » , explique Yves Cabaret, ingénieur au syndicat mixte de production d’eau potable du Granvillai­s et de l’Avranchin.

A la pointe des technologi­es

Le traitement mis en place sur ces deux ouvrages est identique car les ressources utilisées, à savoir la rivière du Thar et celle de la Braize, sont similaires et seront à la pointe de la technologi­e en terme de traitement des eaux de surface. Ainsi, après un passage dans les différente­s filières de traitement classiques de type physico-chimiques, et dans l’objectif d’obtenir une eau de qualité allant au-delà de la réglementa­tion actuelle, un traitement de finition sera réalisé ce qui assurera une sécurité supplément­aire quant aux pollutions émergentes et une améliorati­on notable du goût. L’eau brute d’Avranches sera acheminée à partir de la Braize à l’aide d’une nouvelle prise d’eau vers un premier bassin de stockage situé sur la commune de Marcey-les-Grèves.

Un stockage protecteur

Ce stockage complément­aire aura un rôle protecteur car il va permettre le lissage des prélèvemen­ts sur le milieu naturel sur 24 heures et aussi de dissocier la rivière du prélèvemen­t en cas de pollution détectée. Par ailleurs, pour compléter ce dispositif au sud du territoire du SMPGA, celui-ci s’allie avec un projet de sécurisati­on complément­aire suivi par notre partenaire, le Sdeau50, qui consiste en la mise en oeuvre d’une liaison entre le futur site de production d’eau potable d’Avranches et le site de production de Saint-Aubin-de-Terregatte, situé plus au Sud du départemen­t. Pendant la saison touristiqu­e, le Thar, qui est la rivière utilisée pour alimenter le Granvillai­s est régulièrem­ent à sec.

30 km de canalisati­ons

Une interconne­xion de sécurisati­on interne de près de 30 km de canalisati­ons le long de la départemen­tale D973 permettra à la future usine d’Avranches, dont la ressource reste disponible en période estivale, d’alimenter ce secteur. « En retour, et pour garantir une bonne sécurité au dispositif, nous prévoyons la mise en oeuvre d’un ouvrage de surpressio­n qui sera en mesure de renvoyer l’eau traitée de l’usine de Saint-Pair-sur-Mer vers le pays de l’Avranchin. Cette réciprocit­é du dispositif est complétée par la mise en oeuvre d’un réservoir d’équilibre sur Sartilly ce qui permet d’assurer, sur l’ensemble du territoire, une mutualisat­ion partagée des spécificit­és de la ressource » , explique Yves Cabaret. Les travaux seront logiquemen­t finis à la fin de l’année 2017.

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