La Gazette de la Manche

Il mourrait au combat il y a 100 ans

Il a donné son nom au stade d’Avranches. Vendredi 4 novembre, cela fera cent ans que René Fenouillèr­e, est mort au combat, mort pour la France.

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Né le 22 octobre 1882 à Portbail, René Fenouillèr­e est scolarisé au collège d’Avranches et tape ses premiers ballons chez les jeunes de l’US Avranches, club fondé en 1897, avant de quitter l’hexagone pour l’Angleterre. Direction ensuite l’Espagne où il intègre en 1903 le prestigieu­x FC Barcelone. De retour en France, il rejoint Paris et le Racing-Club de France puis en 1906 le Red Star, un club qui, diton, a été créé sur le modèle et avec le nom du Red Star d’Avranches, par de jeunes Avranchina­is montés, comme lui, à Paris, pour leurs études.

Sélectionn­é en équipe de France pour les Jeux Olympiques à Londres en 1908, il joue la demi-finale contre le Danemark le 22 octobre. Trois jours plus tôt, il n’avait pas joué un premier match entre les deux équipes, soldé par une cuisante défaite 9-0. Mais que dire de ce second acte disputé au White City à Londres. Les tricolores sont étrillés 17-1 par les Scandinave­s ! Cette rencontre, la seule disputée par René Fenouilllè­re sous le maillot bleu, sera bientôt baptisée « la raclée du siècle ». Sept ans plus tard, il dispute son dernier match lors d’une rencontre amicale opposant Avranches et des troupes alliées.

La Première Guerre mondiale a éclaté entre-temps et René Fenouillèr­e s’engage au sein du 2e Régiment d’Infanterie de Granville. Blessé en 1915 au cours d’un combat en Belgique, il est rapatrié et soigné à Avranches, mais retourne au combat une fois guéri.

Le 4 novembre 1916, le souslieute­nant René Fenouillèr­e, qui venait d’avoir 34 ans, est tué lors d’une bataille en Champagne. Il est inhumé au cimetière national de Sillery, à 5 km au sud-est de Reims dans la Marne où il repose aux côtés de 11 227 soldats français morts durant la Grande Guerre. Le stade portant son nom à Avranches a été inauguré le 14 juillet 1960 en présence du champion cycliste Louison Bobet, triple vainqueur du Tour de France.

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