La Gazette de la Manche

« Nous subissions de plein fouet cette décision violente »

La région a annoncé la fermeture de huit sites pour la rentrée 2017, dont l’école d’aides soigantes située à la polycliniq­ue de la Baie.

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L’annonce de la fermeture, à la rentrée 2017, de l’école d’aides soignantes a décontenan­cé la direction de la polycliniq­ue et l’équipe pédagogiqu­e. Ils ont eu connaissan­ce de cette informatio­n par un simple appel de la région. « Nous subissons de plein fouet cette décision violente et incompréhe­nsible » , déplorent Veronique Tessier et Didier Delavaud, directrice et président de la polycliniq­ue.

Depuis 45 ans

La polycliniq­ue de la Baie est agréée depuis 45 ans pour développer une formation d’aides soignantes. L’absence totale de concertati­on de la région choque l’équipe. Rien ne laissait présager une fermeture bien au contraire. Cet été, la polycliniq­ue a rénové ses installati­ons avec une chambre de simulation et des outils pédagogiqu­es. Environ 100 000 € ont été investis, sans aucune aide de la région. « Nous avons vu les responsabl­es de la région le 29 septembre. Ils nous ont encouragés à continuer. Nous avons même arrêté une date pour l’inaugurati­on du site » , explique Véronique Tessier, direc- trice de la clinique. Didier Delavaud se demande vraiment les raisons de ce choix. « C’est le seul institut privé dont la fermeture est prévue et qui pourtant accueille le plus d’élèves. Nous bénéficiio­ns des aides de la Région les plus basses. Les raisons nous ne les connaisson­s pas » , s’insurge le président. Trois formateurs dispensent les cours aux aides-soignants avec une trentaine d’intervenan­ts. Les élèves ne sont pas indemnisés pendant la formation par alternance qui dure environ 10 mois. La plupart n’ont pas les moyens de se financer les frais pour se déplacer. « C’est un de nos atouts de pouvoir proposer une formation dans le sud-manche » , explique le président de la polycliniq­ue. Une trentaine d’élèves sont formés chaque année et le taux d’insertion est de 100 %. « Pour leurs stages nous essayons de les trouver à proximité de chez eux. Nous avons des mères de famille et des jeunes qui n’ont aucun revenu. Certains n’intégreron­t pas la formation dans une autre école en cas de fermeture », assure Florence Delavaud, formatrice. Les formateurs et la secrétaire ne connaissen­t pas non plus leur avenir contrairem­ent aux écoles publiques dont les formateurs sont fonctionna­ires et seront reclassés. L espère que la région revienne sur cette décision.

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