Conviviale, festive et… très sécurisée
L’important déploiement de forces de l’ordre pour cette édition 2016 de la foire Saint-Martin, du 5 au 8 novembre, n’aura pas eu raison de son ambiance bon enfant.
« Convivialité, fraternité,
vitalité, fierté » font partie des mots répétés à l’envi par les personnalités lors des discours d’inauguration samedi 5 novembre dans la salle Marly. Si les attentats de Nice, en juillet dernier, ont endeuillé le pays et jeté une ombre sur certains grands rendez-vous nationaux, Saint-Hilaire-du-Harcouët est restée vent debout contre la barbarie.
Du bonus d’année en année
Depuis des années, l’équipe municipale travaille à l’amélioration de cette foire millénaire. « Chaque année, explique Gil
bert Badiou, nous faisons évoluer notre dispositif et nous l’évaluons la foire terminée. De sorte que, chaque année, nous apportons des améliorations » . C’est ainsi qu’au fil des ans, le quartier général des secours a été placé au premier étage de la mairie. Les pompiers, la sécurité civile, la police municipale, la gendarmerie sont côte à côte dans ce PC opérationnel, avec l’animateur, à proximité, prêt à interrompre son programme d’interviews et rencontres pour faire un appel micro.
Garde républicaine et opération Sentinelle
Cette année, ce staff avait été rejoint par des représentants de la préfecture. Des vigiles ont été placés aux différents points d’entrée du centre-ville. Ces derniers sont passés de 15 à 28 et le nombre d’agents de 24 à 58, qui contrôlaient les contenus des sacs aux points d’entrées des rues et des salles. Des glissières en béton faisaient des goulots d’étranglement. Des engins de chantier et tracteurs, avec chauffeur à proximité, barraient les accès. Dans les allées de la foire, quelque 140 gendarmes se sont relayés sur ces quatre jours : pour deux tiers des gen- darmes d’active de la compagnie d’Avranches, et un tiers de réservistes et six gendarmes de la Garde républicaine. Dix-sept militaires de l’opération Sentinelle, détachés du Mont-Saint-Michel, quadrillaient les rues, armes en bandoulière.
Même pas peur !
Les visiteurs, venus par milliers comme tous les ans, n’ont pas été effrayés par ce lourd dispositif. Dès samedi, la météo étant de la partie, les badauds et chalands n’ont pas manqué le rendez-vous. Dimanche, ils étaient encore plus nombreux. Comme toujours, on avançait au coude à coude. On zigzaguait entre les groupes formés des retrouvailles familiales et amicales. On a ri. On a bu. On a mangé. On a acheté de tout et de rien. On a bien vécu, même pas peur !