La Gazette de la Manche

Les feuilles perturbent les trains

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Les usagers de la ligne SNCF Paris- Granville sont excédés. À cause des feuilles mortes, les trains partent en retard ou en avance. Les voyageurs demandent des compensati­ons.

Tous les ans, en automne, le vent fait tomber les feuilles mortes des arbres sur les rails de la SNCF. Ces derniers, humidifiés par la pluie ou le brouillard, retiennent les feuilles, qui finissent écrasées par les trains, broyées et collées. Ce mélange se transforme ensuite en pellicule, sur le rail, et devient glissant. Par conséquent, les trains roulent moins vite et, en cas de perte d’adhérence importante, les conducteur­s doivent procéder à un « arrêt d’urgence » . Les temps de parcours sont donc allongés et les retards s’enchaînent.

Sur la ligne Paris-Granville, au relief marqué, la situation est très compliquée. Malgré l’élagage pour limiter les chutes de feuilles sur les voies, malgré un nettoyage des rails par un train laveur à haute pression, malgré la limitation de la vitesse des trains à 120 km/h, les conditions de circulatio­n restent très difficiles.

Afin de limiter les retards, dus à une vitesse ralentie, la SNCF a modifié les horaires des trains de la ligne Paris-Granville. Depuis lundi 31 octobre, la compagnie a réalisé des annonces dans les trains, mis son applicatio­n à jour et posé des affiches en gare.

« Depuis une semaine, se rendre de Granville à Paris est devenu le voyage de tous les risques » , peste l’associatio­n pour la défense et la promotion du chemin de fer et de l’intermodal­ité dans l’ouest de la Région Normandie (ADPCR).

Les usagers énumèrent leurs « galères » dans un communiqué : « arriver en gare à l’heure et apprendre que le train est parti avec un quart d’heure d’avance » , « devoir se lever à 5 h du matin pour prendre avant 6 h le seul train roulant encore entre Granville et Paris » , « se voir proposer un voyage en bus de Granville à Dreux et ensuite devoir prendre le premier train de banlieue qui se présente pour arriver à Paris après 5 h d’un voyage inconforta­ble… »

Une réunion de crise

La faute aux « nouveaux trains Régiolis » , disent-ils mais aussi à « l’élagage qui n’a pas été prévu sur les voies » . Les usagers demandent à la SNCF des compensati­ons et solliciten­t « une réunion de crise avec l’ensemble des élus et des représenta­nts des associatio­ns des villes desservies par la ligne entre Granville et Dreux » .

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