Il passe le concours de gardien de la paix après les attentats
Après avoir échoué plusieurs fois au concours de gardien de la paix, Romain Lacroix essaie à nouveau après les attentats et valide son entrée dans la police nationale.
« Certains rêvent de devenir professeur ou médecin, moi c’était policier. » Romain Lacroix a débuté dans la gendarmerie tout jeune. Il est affecté pendant deux ans à la brigade territoriale puis dans le pelotout petitton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de Mortagne-auPerche dans l’Orne. Il s’est ensuite rapproché de sa compagne et a intégré la gendarmerie de Vire (Calvados). Il passe le concours d’adjoint sécurité à l’école de police de Saint-Malo et signe un contrat de cinq ans au commissariat de Granville. Le jeune homme en profite pour passer le concours interne de gardien de la paix. Il se présente trois fois mais la sélection est rude, avec seulement 500 places pour 45 000 candidats.
Une croix dessus…
« Après trois échecs, j’avais fait une croix dessus et prends la décision de m’installer à mon compte. J’hésitais entre créer un magasin de modélisme, ouvrir une salle de sport ou un bar de nuit. » Il choisit finalement cette dernière option et s’installe à Avranches au Liberties. Après plusieurs années derrière le comptoir, sa vocation première resurgit le lendemain des attentats de 2015. Le 11 janvier 2015 les Français pleurent et manifestent dans les rues pour exprimer tristesse et colère, après les attentats de Charlie Hebdo. « Au-delà du mouvement national, j’ai eu une réflexion intime et décide de repasser le concours de gardien de la paix, en septembre 2015. Ce choix n’était pas anodin puisque j’avais passé une bonne partie de mon parcours dans les forces de l’ordre. » Il valide les écrits haut la main. Une grosse préparation sportive de 12 000 km à vélo lui a per- mis de réussir l’épreuve de sportive. « J’avais suffisamment de points pour le concours mais je me suis fait éliminer à l’oral. » En novembre 2015 les attentats de Paris frappent à nouveau le pays. Un concours supplémentaire est proposé en mars pour recruter rapidement des candidats. « Nous étions 9000 à nous présenter pour seulement 1000 places. Les copies inférieures à 15/20 étaient éliminées. Il fallait du monde rapidement sans brader la formation. » Cette fois, Romain Lacroix valide le concours de gardien de la paix. Informé le 13 juillet de la bonne nouvelle, il en apprend une beaucoup plus triste à Nice le lendemain. Charlie Hebdo, le Bataclan et les attentats de Nice, la future carrière du gardien de la paix est intimement liée aux attentats. Il suivra prochainement sa formation d’environ 10 mois à l’école de police. Il espère monter en grade à l’avenir. Son rêve serait de se spécialiser comme artificier démineur.