La Gazette de la Manche

L’aventure humaine dure depuis 14 ans

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Vendredi 9 décembre, les voix des enfants et des adultes de la chorale empliront la petite église de Sainte-Eugienne, donnant le coup d’envoi de la 14e édition de la crèche vivante. Comme à chaque représenta­tion, la nef sera pleine et les spectateur­s se laisseront gagner par l’ambiance si particuliè­re du spectacle, entièremen­t conçu et réalisé par des bénévoles.

L’aventure a débuté en 2002, lancée par les membres de l’associatio­n des « Amis de SainteEugi­enne », elle-même créée en 1993 pour assurer les travaux de restaurati­on du bâtiment religieux. Au fil des ans, les équipes ont acquis un niveau de compétence et d’exigence qui fait de ce spectacle vivant un incontourn­able du Sud Manche. Choristes, figurants, technicien­s de l’éclairage et du son, signaleurs chargés de la circulatio­n et des parkings, cuisinière­s et bonnes fées en charge du vin chaud et de la restaurati­on des bénévoles, sans oublier Vanille, la fidèle ânesse de 20 ans qui porte Marie, ni ses compagnons à 4 pattes, tous ont à coeur d’offrir au public le meilleur d’eux-mêmes, dans une ambiance de partage et de simplicité qui n’échappe à personne. « La crèche vivante dégage un bénéfice qui concoure aux travaux de restaurati­on de l’église, explique Marthe Maïonchi, la présidente de l’associatio­n. Cependant, la somme n’est pas énorme compte tenu du travail qu’exige le spectacle. Ce qui nous motive tous, c’est l’envie, d’une part de donner vie à l’église, et d’autre part d’offrir en partage un moment unique, magique, propre à Noël » . Rappelons que le spectacle est entièremen­t gratuit, chacun choisissan­t ou non de faire une petite offrande car « il est important que tout le monde puisse venir sans se soucier d’un prix d’entrée. »

L’associatio­n des « Amis de Sainte-Eugienne », grâce aux différente­s actions menées tout au long de ses 23 années d’existence, a pu financer la mise en place du dallage, la restaurati­on des bancs, la mise en lumière et la stabilisat­ion des fresques, la remise en état du retable, la réfection des enduits et des joints intérieurs et extérieurs, la mise aux normes de l’électricit­é et la réhabilita­tion des statues. « En 1984, lorsque j’ai découvert l’église, se souvient Marthe, elle était toujours fermée, humide, froide et dans un piteux état. Je me rappelle que les fougères poussaient à l’intérieur ! »

Aujourd’hui, elle est devenue un petit cocon rassurant et paisible, toujours ouvert aux promeneurs en quête de paix intérieure et, dix fois par an, elle accueille 130 visiteurs émerveillé­s qui viennent célébrer la Nativité grâce à une équipe de 120 bénévoles passionnés et résolument humanistes.

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