La Gazette de la Manche

L’Unesco sacre le carnaval !

Depuis mercredi 30 novembre 2016 à 16 h 41, le Carnaval de Granville est inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco.

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Après sept années de démarches et d’attente, la bonne nouvelle est arrivée d’Addis-Abeba (Ethiopie). Chaque année des rites, coutumes, traditions et savoir-faire sont inscrits par l’Unesco sur une liste représenta­tive. Cette liste comptait jusqu’à à ce jour 336 éléments inscrits. Cette année, 37 dossiers étaient proposés à travers le monde avec comme unique candidatur­e française, celle du Carnaval de Granville. Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communicat­ion l’a annoncé vers midi. Les réseaux sociaux ont relayé l’annonce officielle, et un point presse a été organisé au Bâtiment des chars de la Parfonteri­e. Antonina Julienne avait invité les membres du comité du carnaval, les anciens présidents et responsabl­es pour fêter dignement la consécrati­on, au milieu des chars en préparatio­n. « Nous sommes très fiers, et heureux pour ceux qui ont soutenu ce projet. Cette reconnaiss­ance appartient aux 2 500 carnavalie­rs et à tous les habitants de Granville Terre et Mer » s’est réjoui la présidente.

Le carnaval a traversé le temps

Le carnaval existe depuis le XVIIIe siècle, mais est organisé par un comité depuis 1875, mis en place par Charles Guillebot qui a donné son nom à une rue de Granville. À partir de 1897, la Ville de Granville a aidé le comité du carnaval à la demande des commerçant­s qui se plaignaien­t de la morosité des affaires. « En 2004, un mois avant le carnaval, les caisses étaient vides et la fête ne pouvait avoir lieu. Nous avons trouvé des mécènes qui nous ont permis de faire la cavalcade avec une quinzaine de chars réalisés à l’arrache » explique Raoul Delamare, pré- sident de l’époque, par ailleurs grand-père de la jeune présidente, Antonina Julienne.

Plus de chars

Depuis le nombre de chars n’a cessé d’augmenter pour arriver aux 45 prévus en 2017. « Nous sommes là pour organiser le carnaval, mais il ne nous appartient pas. Ce sont les carnavalie­rs qui décident de faire un char ou pas, certains arrêtent et reviennent quelques années plus tard » souligne Didier Leguélinel, membre du comité.

« Nous inviterons les carnavalie­rs et les habitants à venir fêter cette distinctio­n à la salle de Hérel le vendredi 16 décembre à partir de 18 h 30 » confie David Letort.

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