La Gazette de la Manche

L’US Avranches défie le Stade Lavallois

Afin de se qualifier pour la deuxième fois dans l’histoire du club en 16e de finale de la coupe de France, l’US Avranches devra se débarrasse­r du Stade Lavallois (Ligue 2) vendredi 6 janvier.

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En se qualifiant difficilem­ent le 3 décembre dernier à Vannes 2-1, les joueurs Avranchina­is ont validé leur ticket pour la quatrième année consécutiv­e (la 11e fois depuis 1991) pour les 32e de finale de la coupe de France. Après une éliminatio­n contre Saint-Malo (CFA) aux tirs aux buts à ce stade l’an dernier, c’est face au Stade Lavallois, club de Ligue 2, qu’ils ont l’opportunit­é de rééditer, deux ans après un 16e de finale face à Metz (0-3), leur meilleure performanc­e dans une épreuve si chère au président Gilbert Guérin.

Un passé européen

Fondé en 1902, le Stade Lavallois Mayenne Football Club a connu son apogée dans les années 1980, sous la direction de leur entraîneur mythique Michel Le Milinaire, qui reprit l’équipe, évoluant alors en championna­t de France amateur, en 1968, pour l’emmener jusqu’à la cinquième place de première division en 1982 et en 1983.

Une performanc­e de choix qui permit au club de se qualifier pour la coupe de l’UEFA, compétitio­n au cours de laquelle les Mayennais ont éliminé les Soviétique­s du Dynamo Kiev (0-0, 1-0) avant de tomber au tour suivant face à l’Austria de Vienne (0-2, 3-3).

Durant cette période, de grands noms du football français et étranger ont porté le maillot couleur tango : Raymond Kéruzoré, Francis Smerecki, François Brisson, Jacky Vergnes, Yvon Pouliquen, Franck Leboeuf, François Omam-Biyik, Chérif Oudjani…

Deux fois demi-finaliste

Mais en raison de la relative faiblesse de son potentiel économique, le club tombe en deuxième division en 1989, puis se sépare de Michel Le Milinaire trois ans plus tard, après 24 saisons sur le banc mayennais.

Depuis, le club peine à retrouver son lustre passé, malgré deux demi-finales de coupe de France disputée en 1993 et 1997 face au Paris-Saint-Germain et à l’OGC Nice.

Relégué en National en 2006, le Stade Lavallois a même dû abandonner durant une saison son statut profession­nel en 2008-2009, avant de le retrouver grâce à sa remontée en Ligue 2 à la fin de cette saison-là.

Les Tangos luttent presque chaque année pour ne pas retomber en National. À mi-championna­t, ils sont ainsi 18e du championna­t avec 19 points. Leur mauvais départ (7 défaites en 14 journées) a entraîné le limogeage de leur entraîneur Denis Zanko, remplacé par l’ancien attaquant internatio­nal italien Marco Simone (Milan AC, PSG, Monaco) qui a brillé dans le championna­t de France de première division à la fin des années 1990.

Face à une formation lavalloise mêlant expérience et jeunesse, les Avranchina­is ne devront faire aucun complexe s’ils veulent créer l’exploit contre une équipe évoluant un cran au-dessus. Pour leur première rencontre amicale de présaison le 6 juillet, ils avaient d’ailleurs tenu tête aux Mayennais (0-0). Vendredi soir, ils pourront compter sur le soutien d’un stade plein, une tribune secondaire de 1 000 places environ ayant été montée pour l’occasion.

Leurs parcours en coupe

- US Avranches : 5e tour, OuestCoten­tin (DHR) 8-1 (Schur, Benet, Mayulu x2, Boateng, Lavenant x 2, Deher) ; 6e tour, ASPTT Caen (DH) 3-1 (Schur x 2, Blondel) ; 7e tour, AS Dragon Papeete (Polynésie) 9-0 (Nkololo, Le Joncour, Mayulu x 2, Benet, Duée csc, Thiaré, Schur x 2) ; 8e tour, Vannes (CFA2), 2-1 (Mayulu, Nkololo).

- Stade Lavallois : 7e tour, Concarneau (National) 2-1 (Moyo, Bayard) ; 8e tour, Cholet (CFA) 1-0 (Nsikulu).

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Le 6 juillet, Maxence Derrien et ses coéquipier­s avaient accroché le stade Lavallois sur la pelouse de Fenouilllè­re en match amical.

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