La Gazette de la Manche

Les collégiens granvillai­s sont précurseur­s

Lundi 4 janvier, Jacques Witkowski, le préfet a assisté au second jour de la formation des Cadets de la sécurité, dispensé au collège André-Malraux de Granville.

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« Je découvre la cantine scolaire qui a sûrement la plus belle vue sur mer de la France métropolit­aine, j’en ai vu d’autres, mais en Outre-mer. Ce collège est le plus important de la Manche, avec plus de 700 élèves, et c’est très bien qu’il soit le premier a organisé cette formation » se réjouit le préfet.

Une première en Normandie

Cette deuxième matinée de formation suit celle du 14 décembre à la caserne de pompiers. Elle est dirigée par Olivier Pagnon, professeur dans l’établissem­ent et pompier bénévole. Cette fois, ce sont deux professeur­s du collège qui apprennent aux 24 volontaire­s de 5e, les gestes qui sauvent. « Nous avons deux sessions cette année, soit près de 50 enfants. Dans deux ans, nous devrions atteindre les 150, et les conforter durablemen­t par la suite » souligne Philippe Guisembert, le principal. « Nous espérons étendre ce dispositif dans beaucoup de collèges du départemen­t. En France, chaque année, 3 000 personnes décèdent d’un malaise. Depuis deux ans, nous sommes confrontés à des blessures par balles, ce que nous n’avions pas vu depuis la guerre 39-45. Nous devons former le plus de citoyens possible, pour faire les premières interventi­ons avant l’arrivée des secours profession­nels » insiste le préfet.

Jeu de rôle des gestes qui sauvent

Devant la caméra de France3, le préfet, les élus et les responsabl­es des pompiers de la Manche, Ulysse rentre dans la salle de classe. En mangeant, sa camarade avale quelque chose qui lui crée un malaise. Il se lève de table, et tape cinq fois dans le dos de la jeune fille, sans succès. Il la lève et lui serre le bas-ventre, ce qui provoque l’éjection de l’objet. La jeune fille fait visiblemen­t un petit malaise, il la fait s’asseoir. Ulysse préfère appeler le 15, pour que les secours viennent, sa professeur joue le rôle du centre d’appel. « Bonjour, une élève fait un malaise au collège Malraux. Je lui ai fait éjecter l’objet qu’elle avait avalé, mais elle fait un malaise », explique clairement le jeune collégien. Puis sa professeur et les autres élèves jugent sa prestation. « Tu aurais pu donner l’adresse du collège, même s’il est connu à Granville, et surtout des pompiers. Le centre d’appel 15, vous demandera les précisions » relativise la professeur­e. « Je trouve que dans ces conditions, Ulysse à bien géré son interventi­on » se félicite Olivier Pagnon.

Une convention entre le Départemen­t, le Service départemen­tal d’incendie et de secours et l’Education nationale sera signée le 23 janvier à Saint-Lô. Les jeunes devraient y assister avec leurs parents.

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